Le Prince et la Pâtissière [Terminée]

Chapitre 27 : Saphir et Boule de neige

[Point de vue de Léna]

A peine ai-je eu le temps de faire rouler ma valise jusqu'au porche, que la porte de la maison de Mélodie s'ouvrait, laissant apercevoir une femme rayonnante et chaleureuse, étonnement jeune. Elle ne tarda pas à venir à ma rencontre en prenant ma valise. Lilou, lui ressemblait fortement. Les cheveux châtains, le regard franc, je savais maintenant de qui elle tenait.

- Bonjour Léna, bienvenue ! Je suis tellement heureuse que vous ayez accepté de venir. Me dit-elle en entrant dans la maison.

- Merci à vous de m'accueillir Mélodie, je ne sais pas comment j'aurais fait sans vous. Mais attendais je peux le faire. Dis-je en la suivant après avoir repris ma valise.

J'entrais dans une maison aux couleurs chaudes, décorée avec goût. Une bonne odeur de gâteau se dégageait de la cuisine. Tout ici respirait la famille. Mes yeux s'attardèrent un instant sur les cadres photos, on pouvait voir Lilou avec sa mère et son père en pleine forme, avant mais aussi pendant sa maladie. Je souriais attendris et compris que l'amour était une force incroyable qui unissait cette famille et lui permettait de surmonter les épreuves, même les plus difficiles.

- Quand on a découvert la maladie de Lilou, mon mari et moi nous nous sommes soutenues et cela nous a rendu encore plus fort. On voulait que Lilou vive ses derniers jours entourés d'amour et de joie de vivre. Puis le miracle c'est produit, sa maladie a cessé de progresser. Petit à petit la leucémie a perdu du terrain. Les docteurs sont optimistes et nous on continue de prier et de travailler pour payer les frais médicaux. Dit-elle en m'observant admirer les photos.

- Votre force l'a aidé j'en suis persuadée. Votre mari est militaire ? Remarquais-je, constatant que sur certaines photos, ce dernier portait un treillis.

- Oui, il travaille dans l'armée, on le voit peut mais quand il est là, on en profite et on passe de merveilleux moments. Nous avons beaucoup de chance, je le reconnais. Même si ce n'est pas toujours simple. Il manque beaucoup à Mélodie. Il lui a promis d'être rentré pour noël. J'espère qu'il pourra tenir cette promesse. Dit-elle en prenant l'un des cadres photos sur laquelle se trouvait son mari.

Elle la contemplait avec les yeux de l'amour. La distance devait lui peser, mais il faisait son devoir et je trouvais ça admirable. Mélodie et Lilou étaient deux femmes très courageuses, avec lesquelles j'allais m'entendre à merveille.

- Je suis sûr qu'il pense à vous, en ce moment même. Dis-je en lui caressant le dos.

Après cette brève interruption, nous nous dirigeâmes à l'étage. Décoré dans des tons pastels, il me rappelait ces maisons familiales qu'on pouvait voir dans des séries comme "7 à la maison". Je souriais, me sentant déjà à l'aise, comme chez moi.

- Voici votre chambre, me dit-elle en désignant la deuxième porte à l'étage. Lilou dort en face et nous à côté. Cela lui fera une belle surprise en rentrant. S'exclama-t-elle enchantée de m'avoir à ses côtés.

Je pris le temps de m'installer et de ranger mes affaires dans le placard. Une fois assise sur le lit, je pris le petit paquet que Colin avait remis à Albert. Je me demandais ce que cela pouvait bien être. Je pris d'abord l'enveloppe et en sortit une carte finement décorée à l'or fin, qui se trouvait être une invitation pour le bal de noël. Alors que j'allais remettre la carte dans l'enveloppe, je vis un mot écrit à la main :

" Léna, je sais combien tout cela est difficile pour vous. J'espère que mon cadeau vous plaira, j'ai encore tant de chose à vous dire. En espérant vous voir au bal. Votre dévoué Colin."

Surprise, je m'emparais du petit paquet et retira l'emballage pour en découvrir un écrin bleu. Les battements de mon cœur s'étaient accélérés, sans que je ne puisse rien faire. En l'ouvrant, je découvris le pendentif étoilé en Saphir, avec le cœur en or à l'intérieur, celui pour lequel j'avais eu un coup de cœur sur le marché de noël. Une larme roula sur ma joue. Colin était tout bonnement parfait. Mon cœur se serra encore plus. Je refermais la boite et la rangea précieusement avant d'aller prendre une douche. A l'heure actuelle, je n'étais sûr que d'une chose : Ce bal se ferait sans moi. Alors pourquoi Colin, tenait tant à ma présence ?