CHAPITRE 9

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ANDER

Je ne sais pas pourquoi mais lorsque j'ai vu débarqué ce mec au bar,je me suis tout de suite dit qu'il mettrait ma patience à rude épreuve. J'ai vu le regard de Mia changer à la seconde où cet abruti a franchit les portes du Lucky Leons. Son regard s'est assombri et j'ai tout de suite compris que ce mec n'était pas n'importe qui pour elle. Une tempête faisait rage en elle et je n'étais pas assez con pour ne pas deviner que ce mec avait dû briser le cœur de cette fille. Cette fille si lumineuse avec un regard de malade.

Des yeux bleus magnifiques si intenses qu'il m'était difficile parfois de la regarder.

Pourtant,j'avais remarqué que ses yeux avaient différentes nuances de bleus.Entre le gris et le vert. Je n'avais rien vu de si beau et s'il n'y avait que moi j'aurais fait comprendre à cet abruti la connerie qu'il venait de faire en débarquant ici. Je ne le connaissais pas et pourtant, il me donnait déjà envie de lui faire manger mon poing. Il faisait le fier devant Mia comme si le fait d'avoir fait des heures d'avion pourrait réparer la connerie qu'il avait pu faire quelle qu'elle soit.

Même si je venais de rencontrer Mia, j'avais envie d'en savoir plus sur elle. Elle dégageait tellement de choses positives et elle semblait malgré tout avoir vécu un paquet de trucs compliqués. Et elle était si belle, si souriante. Et tellement sexy...

Ouais, dans son putain de short rouge et son mini tee-shirt blanc ,l'uniforme du Lucky Leons, elle est carrément sexy...

Et quelque chose me dit que s'il n'y avait pas une lumière tamisée ce soir, les mecs m'auraient certainement fait chier s'ils m'avaient grillé en train de la regarder comme ça. Elle se dirigea vers le comptoir pour récupérer son plateau avec nos boissons et s'avança vers notre table faisant claquer ses talons contre le sol.

Elle me lança un vague sourire timide et légèrement triste avant de déposer nos bières sur la table et après avoir remercier les gars pour leurs encouragements pour son premier jour de taf, elle s'éloigna et je l'entendis vaguement demander à l'une de ses collègues de la remplacer pendant ses dix minutes de pause. Elle se dirigea vers la porte de sortie du bar à la hâte et la tête de con qui l'attendait depuis au moins plusieurs minutes maintenant lui emboîta le pas comme s'il avait peur qu'elle se tire où quelque chose du genre.

Mon cœur s'était mis à battre comme un malade dans ma poitrine en imaginant mon rayon de soleil en train de parler à ce connard.J'avais beau essayer de me concentrer sur la petite brune qui avait pris place sur la scène et qui commençait à chanter, je n'arrêtais pas de me demander ce qui pouvait bien se passer dehors et ce que ce type pouvait bien vouloir à Mia.

A tous les coups, il s'agissait de son ex qu'elle avait laissé à Portland.

Et à voir sa tête de con qui s'en veut d'avoir fait une connerie, j'en mettrais ma main à couper qu'il a dû s'envoyer en l'air avec une autre. Je connaissais absolument pas leur histoire et pour être honnête, je m'en fichais mais cette fille ne méritait pas de souffrir. Tout ce que je voulais, c'était qu'elle sourit et qu'elle se sente bien. Après tout, elle faisait un peu partie de ma famille étant donné que son grand frère est un de mes meilleurs potes depuis plusieurs années maintenant. Tout ce que je voulais, c'était que cette fille soit heureuse.

Elle venait d'arriver mais j'étais persuadé que c'était quelqu'un de bien alors selon moi, elle méritait plus que quiconque d'être heureuse et à voir le regard qu'elle a lancé à ce mec, je ne suis pas certain qu'il soit le genre de personnes qui la rende heureuse. La petite brune avec sa guitare jouait une chanson d'Elvis Presley et sa voix me replongea immédiatement dans mes souvenirs.

Je me souvenais de ce moment avec Sara où nous nous étions rendus à la maison du lac pour y passer quelques jours histoire de nous déconnecter à la vie de dingue que l'on avait à New-York. Entre mes répétitions avec les gars, les concerts et le job que Sara exerçait en tant que professeur de musique, nous avions peu de temps à consacrer à nos moments à deux et plus le temps passait, plus je devenais dingue de ne pas pouvoir la voir comme je le voudrais alors que nous vivions ensemble depuis un moment déjà.

The Lucky OneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant