Je me sens si petit, pardon Papi.
Mes excuses pour mes larmes,
Pourtant tu souffrais,
Mes excuses pour mes larmes,
Toi qui me la cachais.
Cette foutue maladie qui te rongeais le corps
Tu ne l'as jamais dit, me protégeais encore,
Bizarrement, j'avais beau le savoir,
En t'écoutant, je ne voulais pas y croire.
Pourtant tu t'es battu tout au long des années,
Microbes, virus, ils ont tous essayé,
Mais toi tu avançais, même en claudiquant
Quitte à te reposer, un peu, de temps en temps.
J'avais bien vu tes bras devenus trop fragiles
Pour porter Lorena, ton arrière-petite-fille.
J'entendais dans ta voix comme de la retenue,
Mais je n'y croyais pas, tu n'étais pas vaincu.
Je me sens si petit, pardon Papi.
Mes excuses pour mes larmes,
Toi qui va la revoir
Mes excuses pour mes larmes
Ce n'est qu'un au revoir
Bien sûr tu es là-haut, et l'on t'y reverra
Dans cet autre repos où l'on ne souffre pas.
Ton amour t'y attend, vous vous retrouverez
Déjà plus de 20 ans, qu'elle ne t'a pas quitté.
Et quand viendra le jour où je devrais partir,
Ce sera à mon tour de te faire un sourire.
Car tu m'y attendras, c'est une certitude,
Elle sera à ton bras, comme une vieille habitude.
Je me sens si petit, pardon Papi.
Mes excuses pour mes larmes,
Elles qui doivent te peiner,
Mes excuses pour mes larmes
Je vais les essuyer
Je te promets de vivre heureux, De ne pas avoir peur,
De me plaindre un peu, mais pas de mes malheurs,
D'avancer dans la vie, de devenir meilleur,
De pardonner aussi, aux autres leurs erreurs.
Je me sens si petit, pardon Papi.
Mes excuses pour mes larmes,
Les mots ne sortent pas,
Je me sens si petit, au revoir papi,
À la prochaine fois.
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Elucubration d'un esprit dérangé
PoetryBienvenu dans mes mots... Certains sont vieux, d'autres récents, certains sont léger et mignons, d'autres sombres et sauvages.. Certains peuvent faire sourire... Certains peuvent faire pleurer... Mais traitez les avec bienveillance, ce ne sont que m...