Il est sombre le monde, plongé dans le brouillard,
Et mon âme vagabonde, nourrissant son cafard,
Le paysage un peu flou, rien n'est plus vraiment net,
S'ouvrent alors les verrous, et libèrent la bête.
Les envies sans répit se transforment en besoin,
Lorsque la douce nuit laisse la place au matin,
Ce qui n'était qu'un rêve en devient obsédant,
Il n'y a pas de trêve dans la guerre du dedans.
Laisser un peu la place aux plus profond instincts
Que jamais ne terrasse ce qui se dit humain,
Ce sentiment étrange de pouvoir vivre enfin,
Se rouler dans la fange et en être serein.
Puis se lèvent les brumes et je le vois au loin,
Dans ce monde qui fume, ton visage mutin,
Dans la tempête sournoise, l'arbre peut bien tomber,
Que brulent les ardoises, là, je me sens entier.
Approche de ma couche, je ne te mordrais pas,
Pas plus que ta bouche ne le réclamera,
Peut-être un peu plus fort, si je me laisse aller,
Est-ce un bien grand tords, de parfois trop aimer ?
Et je grogne d'envie de te faire gémir,
Vivre ce paradis ou tu aimes souffrir.
Faire de ton corps le tableau de mes vices,
Et le parfait décor de tous nos délices.
Laisse ta peau se marbrer de nos jeux passionnés,
Je ne peux exiger moins que te posséder,
Peu à peu réclamer ton offrande sacrée,
Pour enfin profiter de ton âme sacrifiée.
Faire un tombeau de mon cœur arraché,
Un cocon pour cadeau à ton cœur scarifié
Dans la terre les enfouir, toujours plus profond,
Et laisser grandir nos intimes horizons.
Que le monde aille au diable, et les étoiles à dieu,
Que nous tombent sur le râble les démons, les cieux,
Tant que tu seras mienne, je n'aurais pas peur d'eux,
Au cœur de la géhenne, je ne serais qu'heureux.
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Elucubration d'un esprit dérangé
PoesíaBienvenu dans mes mots... Certains sont vieux, d'autres récents, certains sont léger et mignons, d'autres sombres et sauvages.. Certains peuvent faire sourire... Certains peuvent faire pleurer... Mais traitez les avec bienveillance, ce ne sont que m...