Ecouter

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Je salue ici la plus douce des envies,
Celle qui fait pousser des ailes soyeuses,
Et recouvre le monde d'un doux voile infini,
Comme une éparse couverture nuageuse.

Non de ces ombres sombres qui inquiètent,
Mais de la blancheur immaculée,
À laquelle nos rêvent se prêtent,
Et où se perdent nos pensées.

Quand se forme lentement un cocon,
Dans lequel se cacher et se ressourcer,
Laisser pleurer nos funèbres oraisons,
Et ressortir neuf et revigoré.

Quand l'autre n'est plus que sensations,
Dans la douceur du repos discret,
Que ses bras sont nos horizons,
Ses baisers qui viennent lécher nos plaies.

Je salue ici le plus doux des besoins,
Celui qui touche au plus intime,
Simplement être là et prendre soin,
Ne presque rien faire, offrir sa dime.

Quand les larmes perdent leur amertume,
Parce qu'elles coulent en sécurité,
La braise des douleurs qui fument,
Peut elle aussi nous réchauffer.

Il en faut parfois du courage,
Pour juste être là en attendant,
Une présence qui se partage,
Offre un appuis aux sentiments...

Je salue la plus douce des envies,
Qui porte le monde à bout de bras,
Quand il faut simplement être ici,
S'assoir, attendre... Toucher du doigt.

Parce qu'on voudrait sauver le monde,
Et qu'on sait qu'on ne le peut pas,
Affronter les douleurs vagabondes,
Pour une autre, à chaque pas.

Parce qu'on voudrait sauver le monde,
Mais qu'il continue de tourner,
Se poser un seule seconde,
Et écouter.

Elucubration d'un esprit dérangéWhere stories live. Discover now