La rage au cœur qui dévore lentement,
Comme si chaque seconde, il ratait un battement,
La distance, cette prison aux barreaux intangible,
Il va falloir se refaire un masque bien visible.
L'amour est si proche de la haine salvatrice,
Quand il faut faire le beau, rester dans la matrice,
Même la lune ne me donne envie que de gémir,
Retrouver le giron dans lequel s'endormir.
Même la mort semble plus douce en comparaison,
Au moins est-elle absolue dans ses horizons,
Mais savoir qu'elle est si proche et pourtant inaccessible,
A portée de sentiments qui sont bien trop tangibles,
Relever la tête, avancer droit devant,
Ne plus réfléchir, ressentir, fantôme avenant,
Ne pas faire de vague dans ce putain d'océan,
Alors que l'âme hurle le vide de ses tourments.
Se débattre contre soi et le vide autour,
Lentement revêtir les plus bâtards atours,
Déposer des fleurs aux pieds des souvenirs,
Et prier, supplier qu'elle puisse revenir.
Vive la rage, la colère et la haine,
Quand ne survit plus qu'un cœur en peine,
Ils nous tiennent debout et nous font avancer,
Ces vieux compagnons qu'on croyait oubliés.
Que coulent les larmes aussi pures qu'amères,
Qu'elles forgent une armure aux apparats de fer,
Et tant pis si l'intérieur coule sur ma peau, acide
La douleur remplira peut-être un peu ce vide.
Alors je chérie ma peine avec douceur,
Je l'entretiens, la prie avec ferveur,
Elle seule me rappelle sans cesse,
Que ce n'est pas un rêve, princesse.
J'attendrais comme dans les contes ton retour,
Tranquillement enfermé en haut de ma tour,
Pas besoin d'en être délivré,
J'y attends ma kitsune.
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Elucubration d'un esprit dérangé
ŞiirBienvenu dans mes mots... Certains sont vieux, d'autres récents, certains sont léger et mignons, d'autres sombres et sauvages.. Certains peuvent faire sourire... Certains peuvent faire pleurer... Mais traitez les avec bienveillance, ce ne sont que m...