Elucubration d'un esprit dérangé

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Par un tour étrange, dans un instant béni, je m'extrais de la fange, aiguise mon esprit.

D'un horizon brumeux, une nuit sans étoile, j'écarquille les yeux, en frotte le voile.

Je t'aperçois au loin, délire de mon cœur, je te vois très bien, il n'y a pas d'erreur.

Puis l'instant passe, et soudain je comprends que le ciel t'efface, tu me restes un instant.

Il y a déjà longtemps, dans une minute tragique, un salaud arrogant eut un souhait fatidique.

Ce bon dieu que l'on prie, que parfois l'on implore, qui t'a repris la vie, m'a volé mon trésor.

Comment a-t-il osé, monstre de cruauté, de sa main arracher, mon cœur qui vibrait?

Je le maudis, je le renie, mais je t'en prie, nom de dieu, vis!

Par un tour étrange, à présent je le prie, lui et tous ses anges, pour qu'il trompe mon esprit.

Afin qu'un court moment, à nouveau je te vois, ma femme, mon enfant, mon existence à moi.

J'y sacrifie mon âme, ma raison, mes idées. Et même, qu'on me damne, pour t'avoir trop aimée.

Je sais que ton image, perdue dans les cieux, n'est jamais qu'un mirage, mais j'en suis trop heureux.

Je me perds chaque jour. Mais je ne te perds pas. Il y a notre amour, qui me tue pas à pas.

Pourtant ton souvenir, me maintient dans ce monde. Et puis ton sourire, que mes larmes inondent.

Je ne sais comment faire, pour avancer sans toi, pour marcher sur la terre, et faire encore un pas. Pourtant il le faudra, pour ton souvenir, survivre sans toi.... mais serait-ce te trahir?