Elucubration d'un esprit dérangé

Interdits

Le temps se délite et viens la seconde,

Instant fatidique où bascule le monde,

Il est l'heure, à présent, de quitter les abris,

Pour jouer à des jeux interdits.

La raison cède la place aux instincts,

Je perçois ma proie, ce corps est mien.

Loin encore est l'offrande bénie,

Il faut d'abord braver les interdits.

Je me jette sur elle, prêt à déchiqueter,

Mes dents se plantent dans sa peau satinée,

Je dévore lentement ce corps qui gémit,

C'est le temps des interdits.

Il n'y a guère de tendresse quand ma main se resserre,

Je prends et maintiens ce cou tendu, offert.

Plus assez d'air pour m'offrir l'un des cri

Qui parfois raisonnent dans ce monde interdit.

Par jeu, elle a voulu provoquer,

A dessein, a souhaiter s'échapper,

Son esprit a quitté la partie,

Tremblante de désirs interdits.

Ma main vole sur ses joues cinglantes,

Quand j'aperçois l'attitude insolente,

Ses chairs peu à peu meurtries,

Témoignent de nos plaisirs interdits.

Il n'y a aucune douceur quand je suis conquérant,

Dans sa moiteur, je m'impose à présent,

Oh non, je n'en ai pas finit,

Je posséderais chaque interdit.

Et chaque instant qui passe est un nouveau tourment,

Je possède et malmène jusqu'à l'ultime instant,

Quand s'impose l'offrande de la seule loi qui nous unis,

Entre nous, il n'y a pas d'interdits.