Elucubration d'un esprit dérangé

Choix

Parfois, alors qu'on s'embrasse dans le noir,

Le cœur se remplit d'un magnifique espoir

Il y a des étoiles plein les regards,

Ce n'est qu'un au revoir.

Et puis il y a les moments douloureux,

Ceux qui rendent humides les yeux,

Nous ne serons plus jamais deux,

Ceci... est un adieu.

Mais il existe un cas particulier,

Celui où il nous faut renoncer,

Quand l'espoir se fait regret

On n'a même pas commencé.

Quand le désir s'emballe et la flamme se rallume

Quand on a l'envie de ressortir la plume,

Quand les projets naissent comme montent la brume

La réalité n'est alors qu'amertume.

Parce que nous ne pouvons pas toujours,

Parce qu'il faut préserver les atours,

Parce que les choix, à nos envies sont sourd,

D'un avenir rêvé, restent les vautours.

Les tripes se tordent sous cette injustice,

La gorge se serre et les yeux pissent,

Les rasoirs jouent sous la peau

Nous en appelons aux corbeaux...

Pourtant, il ne s'est rien passé,

Un regard, un sourire échangé,

Et puis, de la complicité...

Pourquoi en crever ?

Parce que l'âme ne raisonne pas,

Et que la mienne te veux TOI,

Petite chienne à mes pieds,

A qui je laisse sa liberté....

Alors je m'enfuis dans les bois,

Que l'on ne me rattrape pas,

Je griffe, je mords, je me débats

Et je te blesse, faite comme un rat.

Oublie, abandonne, je suis néfaste,

Le monde autour de moi je dévaste,

Je ne suis pas l'homme bien que tu croyais,

Je veux te voir offerte, soumise et baisée

Je ne peux te prendre sans te détruire,

Et faire de toi ma douce martyre,

Alors sans adieu ni au revoir,

Je m'enfuis dans le soir...