Elucubration d'un esprit dérangé

Nourrir une fleur

Il est des fleurs qu'il faut savoir apprivoiser,
Elles qui restent le plus souvent bien cachées,
Doivent être doucement dévoilées,
Afin de bien s'en occuper.

Il est nécessaire, avant tout, de bien s'installer,
Avoir mal au cou serait une mauvaise idée,
Et puis, leur écrin lentement embrasser,
Prendre son temps avant de l'écarter...

Découvrir avec délectation ces pétales,
L

es effleurer de la langue dans le matin pâle,

Faire fremir de plaisir et d'anticipation,
L

a belle ainsi offerte dans un bel abandon.

Prendre le temps d'en explorer les recoins,
Ne pas se presser, ce n'est jamais bien,
A

pprendre à juger de la juste pression,
Qui amène à faire frémir ce joli con...

Peu à peu, en écarter lentement les replis,
Les secrets sont nombreux, les plaisirs aussi,
P

arfois être doux quand ils sont trop sensibles,

Ou user de ses dents pour un plaisir terrible,
A

pprocher tranquillement du si petit secret,

Qui reste, normalement, bien encapuchonné,

Pour voir si la belle, dans son plaisir supporte,
Q

ue l'on viennent effleurer cette sensible porte...
Essayer divers gestes, exploration technique,

S'adapter à celle dont les goûts sont uniques,

Et lorsque l'on aura compris ses préférences intimes,
E

n user, abuser, et lui offrir sa dîme...
Et aussi la frustrer avec malignité,

Savoir quand, un instant s'arrêter,
O

u bien accélérer pour jouer de son plaisir,

Et puis l'amener à supplier ses désirs...
N

e pas oublier qu'on a encore des doigts,

Qui n'ont pas besoin de rester posés là,
I

l y à tant d'autres endroits à explorer, Pour là mener plus loin dans la félicité...

Finalement, grand seigneur, lui offrir,

La libération de ce si long martyr,

Dans une explosion de félicité,
Q

u'il est tellement bon de pouvoir lui donner.