Ancien | Aiko [Kimetsu no Yaiba - FR]

Chapitre 24 : Vérité

Akista tente de m'arrêter mais je continue ma route.

« On est le matin, les démons ne sortent que de nuit, j'ai toute la journée pour le retrouver et si je ne reviens pas avant la nuit et bien tant pis ! Une Kanoe face à des dizaines de démons de bas rang je devrais m'en sortir, et si ce n'est pas le cas alors je rejoindrai Haru... »

« Ne dites pas ça Aiko-san ! Je sais que c'est dur de perdre un proche mais il faut se rendre à l'évidence, ne vous mettez pas en danger pour quelque chose qui n'est pas certain je vous en supplie... »

« Haru est la seule personne que je veux à mes côtés lors de mes missions, il est la seule personne que je ne pourrai jamais laisser tomber après ma propre sœur. Il est hors de question que je reparte sans avoir la certitude qu'il est réellement mort ! Je ne veux pas croire qu'il est mort ! » je m'énerve en laissant couler quelques larmes.

« Aiko-san... »

« Je veux qu'on se parle et qu'on se réconcilie... Je ne peux pas baisser les bras maintenant... » j'ajoute en essuyant de nouveau mes larmes d'un revers de manche tout en avançant.

Akista cesse donc de me tenir le bras et me suit silencieusement dans les quelques mètres à travers les glycines qui nous séparent du territoire des démons. Une fois entrés dans la zone où les fleurs ont cessé de fleurir nous appelons Haru et avançons pendant plusieurs minutes. Rien. Nous continuons toute la matinée, nous avons ratissé la zone mais toujours rien. Nous commençons à avoir faim et décidons de reprendre les recherches après avoir mangé. C'est dans une atmosphère morose que nous rejoignons la place.

« J'ai beau réfléchir à où il pourrait se trouver je n'ai vraiment aucune idée... Mais je ne veux pas m'arrêter là, je continuerai même de nuit s'il le faut, toi tu resteras au chalet. »

« Je vous accompagnerai, il n'y a pas de raison que vous y alliez seule... C'était quoi ce bruit ? »

« Un bruit ? »

En effet une sorte de râle vient de se déclencher à quelques mètres de nous je dirais. Ou un ronflement ? Quoi qu'il en soit je peux clairement observer une masse de chaleur entre les arbres à glycine. Nous nous approchons un peu et nous voyons des pieds en tabi et zori dépasser de derrière un arbre, posés à terre comme quelqu'un qui dort.

« Oh hé ! Qui êtes-vous ? » je m'exclame assez fort pour que la personne se réveille en sursaut et se cache bien derrière le tronc.

« Nous ne vous voulons aucun mal, excusez les manières de mon amie. »

Peu à peu une petite tête apparaît sur le côté. Des cheveux mi-longs, des yeux sceptiques. J'y crois pas ?

« Haru ?! » je m'exclame, ma voix tremblant à la fois de surprise et d'agacement de le trouver endormi alors que nous le cherchons depuis tout ce temps.

Ce dernier nous toise de loin, retourne derrière l'arbre puis un carnet dépasse, où il a marqué :

« Vu l'heure je dois m'attendre à me faire tuer de pas être revenu ? »

Il me cherche ce gosse. Je m'en vais directement le chercher derrière son tronc et l'attrape par le poignet où mon élastique est toujours positionné en tant que bracelet.

« La partie de cache-cache est terminée. Tu veux vraiment que je meure d'inquiétude ou quoi ? »

« Mourir d'inquiétude ? Pourquoi ? » écrit-il.

« J'ai cru que tu avais péri cette nuit ! »

« Ce serait pas trop grave, t'as un autre disciple après tout. » continue-t'il d'écrire.