Ancien | Aiko [Kimetsu no Yaiba - FR]

Chapitre 25 : Nouvelle Mission

« Bon sang... Il nous a eu. Je pensais pas qu'il en profiterait aussi vite. Il a prit quoi exactement ? » peste Haru en lisant la lettre que Akista nous a laissé et face au désordre qu'il a fichu dans la pièce avant de partir tandis-que je fouille le bazar pour vérifier l'état de nos affaires.

« Il a fouillé mon sac, il en a prit toutes les provisions et tout l'argent que j'y avais laissé, pourtant il est riche c'est pas ce qui devrait lui manquer... Ce chien ! Il a aussi vidé le placard de provisions. On va devoir partir aussi vite qu'on est arrivés si on veut pas mourir de faim. » je remarque.

« Désolé... Si j'étais revenu directement à la place tout ça ne serait pas arrivé... »

« Ce n'est pas grave Haru ! L'argent, la nourriture... Ça se retrouve ! L'important c'est qu'on aille bien tous les deux... D'ailleurs, pourquoi t'es pas revenu directement ? » je finis par demander d'un ton curieux.

Il ne me regarda pas, le regard baissé en ramassant les affaires éparpillées. Je me mets devant lui et lui remonte le menton pour qu'il me regarde. Le bout de ses oreilles est très chaud, ainsi que ses joues, et il tourne encore le regard.

« Explique-moi ! Je ne vais pas te manger tu me connais ! »

« Je te connais bien, justement... »

Je le lâche alors, une main sur le cœur et l'autre en l'air, je ferme les yeux et récite :

« Je promets sur mon honneur de ne te faire aucun mal quelque soit la raison de ton loooong retard ! »

Il sourit puis se releva et d'un air gêné il caressa les bords du carnet qu'il avait toujours en main.

« Et bien déjà je me suis dit que tu n'avais pas besoin de moi, que si je ne revenais pas de suite ça vous laisserait du temps avec Akista pour parler... Et puis j'ai déjà passé la sélection une fois alors l'uniforme et le Sabre du Soleil je les ai déjà. J'étais fatigué, je me suis dit qu'une petite sieste ne pourrait pas me tuer... Et je ne me suis réveillé que lorsque vous êtes venus me chercher. J'ai eu peur de me faire taper quand j'ai vu l'heure qu'il était et surtout j'avais l'impression d'avoir dérangé une conversation importante alors... »

« Oui, une conversation très importante. »

« Désolé... »

« On te cherchait partout et on réfléchissait à où tu aurais pu te trouver. Lui je ne sais pas, mais moi je me suis fait un sang d'encre ! À la fois, oui, je me suis un peu énervée quand je t'ai vu endormi alors qu'on te cherchait... »

Il baissa le regard.

« ... Mais j'ai surtout été incroyablement rassurée de te retrouver en un seul morceau ! Si tu savais comme j'ai eu peur ! Je me suis demandé ce que j'allais devenir. Car honnêtement je ne voyais pas mes voyages avec Akista, il était gentil mais peut être trop gentil ? Et finalement j'ai la preuve que cette gentillesse cachait une énorme part d'égoïsme et d'égocentrisme... C'est avec toi que je veux faire mon voyage et avancer dans ma vie. Personne d'autre. » j'ajoute.

Il semble avoir les larmes aux yeux mais ne s'autorise pas à les laisser couler. Je le prends dans mes bras sans m'en rendre compte.

« Ne crois pas que je serais heureuse si je me retrouvais séparée de toi. »

On reste comme ça un long moment, le sentir près de moi après l'avoir cru mort est un sentiment très étrange. J'ai perdu la notion du temps, ça ne doit faire que quelques minutes à peine que nous nous serrons fort au milieu de cette pièce en désordre, et pourtant j'ai à la fois l'impression que ça ne fait que quelques secondes et l'impression qu'il s'est écoulé plusieurs heures. Je crois qu'aucun de nous deux n'a envie de desserrer l'étreinte et pourtant au bout d'un moment, comme coordonnés, nous nous éloignons l'un de l'autre sans un mot pour continuer à ranger nos affaires. Le chalet est désormais entièrement vide. Tout ce qui traînait et nous appartenait est désormais dans nos sacs respectifs et les affaires mises à dispositions du chalet ont été nettoyées et remises à leur place. Avant de quitter les lieux nous passons tout de même un coup de balai.