Ancien | Aiko [Kimetsu no Yaiba - FR]

Chapitre 32 : L'enfant du Péché

Avis aux Lecteurs

Bonjour à tous. 

Je tenais à vous écrire ce message avant que le chapitre ne commence. Dans ce chapitre seront abordés deux thèmes assez délicats, qui sont assez sensibles et peuvent rappeler des mauvais souvenirs ou vous rendre inconfortable lors de la lecture. Ce passage est tout de même important pour apprendre à connaître nos personnages, leurs mentalités et leur passé. Les thèmes en question ne sont pas forcément donnés mais très fortement sous-entendus, je vous demanderai donc une certaine prudence lors de votre lecture si vous êtes une personne sensible ou ayant déjà vécu les traumatismes évoqués lors de ce chapitre.

Je tiens également à rappeler que ce récit est réaliste au possible au niveau des réactions des personnages et tout ce qui va avec. Les mentalités de l'époque ont été respectées au maximum mais je ne partage pas forcément cette vision des choses, je ne fais que raconter l'histoire de mes personnages dans leurs mœurs sans forcément partager leurs pensées.

Un compte rendu du chapitre sera disponible dans les commentaires afin que les personnes sensibles puissent suivre l'histoire sans se forcer à lire. Suite à ce message je ne prendrai pas la responsabilité si vous vous retrouvez choqué ou inconfortable après avoir lu le chapitre ci-dessous.

Merci de votre attention et bonne lecture.

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« Ce n'est pas grave ma chérie, on va juste devoir rapprocher tes noces. Qui est le père ? »

Comment parler d'une chose aussi taboue ? Comme s'il était simple d'annoncer à ses parents, aussi aimants qu'ils puissent être, que leur fille a commit le péché d'avoir un enfant hors mariage. Comme s'il était simple de dire qu'on ne sait qui est le père, puisqu'il s'agit d'un inconnu au visage brouillé par vos souvenirs vous ayant attiré un soir dans le bois sans que vous ne puissiez appeler à l'aide ou refuser ses avances. Depuis ce soir là je me sens souillée, mon corps resté chaste dans la tradition qui veut qu'une femme reste vierge jusqu'à ses noces a été sali. Ni savons ni parfums ne peuvent couvrir l'odeur de honte que je porte désormais sur la peau.

« Nous te trouverons un mari, tu n'es pas seule Kizuko, ta mère t'aime toujours autant et veillera sur toi et ton futur enfant. Tu dois juste ne parler de cela à personne d'autre que moi, d'accord ? J'expliquerai à ton père. »

Qui voudrait se marier avec une femme qu'on a faite grosse ? À peine arrivé à la responsabilité de mari on doit également s'habituer à celle de père, ce n'est pas engageant. De mon côté je n'aurai pas le temps de m'habituer à la vie d'épouse que je serai déjà la mère de cet enfant qui me pourrit la vie avant même de naître. Cet être qui grandit en moi, qui gangrène mes entrailles, plus il grossit plus je me trouve laide. À cause de lui aucun homme n'accepte de prendre ma main.

« C'est une fille ! »

Je ne pensais pas que voir mon propre enfant me ferait cet effet. On m'a toujours conté que devenir mère était le plus beau cadeau que les dieux puissent faire à une femme, on m'a dit que la joie de tenir son enfant balayait tous les soucis et toutes les craintes. On m'a dit qu'un sourire de sa part illuminait la journée. Une fille. Que tu es laide. Tu as les mêmes yeux bleus-verts que cet homme. Ne souris pas comme ça, tu n'en as pas le droit. Ne m'appelle pas ta mère. Pour avoir gâché ma vie entière je te maudis. Ta propre existence est une erreur, si les dieux me l'accordaient je te noierais dans la rivière pour faire taire ces incessants rires qui me percent les tympans. Pourquoi aurais-tu le droit d'être heureuse alors que tu m'as rendu si malheureuse ? Enfant du pêché, il me faut te donner un nom. Tu seras Momoko, puisque je déteste les pêches. Pour moi tu n'es qu'un fruit pourri dès sa naissance qui partage cette moisissure aux autres fruits de son arbre. Tes cheveux ont beau être de la même couleur que les miens, ils ne me semblent que ternes et ne m'inspirent que dégoût. Je ne souhaite pas m'occuper de toi.