Scars

Chapitre 4

Après une bonne nuit de sommeil réparateur, je suis sur le départ lorsque mon téléphone sonne.

-Geller

-Salut, c'est Pilas. Je passe te prendre on a du nouveau sur l'affaire.

-Très bien, je t'attends.

Après lui avoir envoyé mon adresse, je frappe chez Fiona pour la prévenir que nous ne partirons pas ensemble ce matin.

-Café bien chaud, me dit mon collègue en me tendant un gobelet.

-Merci. Alors ? Quelles sont les nouvelles ?

-Le trident que tu as trouvé sur Proctor. C'est le logo du Poséidon, une boîte gay. On a rendez-vous ce matin avec le gérant pour visionner les enregistrements de ses caméras de surveillance extérieure.

-Et le téléphone ?

-Pas de nouvelles. Parfois les gars sont un peu longs.

Je fais la moue. En attendant on a un assassin en liberté.

L'entrée du Poséidon est tout en sobriété : devanture noire, enseigne blanche. Un non-initié ignorerait qu'il s'agit d'un club homosexuel.

Une femme blonde assez jeune est appuyée sur le mur jouxtant la porte d'entrée. Elle nous dévisage puis nous lance.

-C'est vous les flics ?

-Agent Geller et Détective Pilas.

-Suivez moi, Monsieur Peterson vous attend.

Elle avance vers une porte à quelques mètres de l'entrée principale et nous la suivons, Pilas fermant notre petit cortège.

A première vue, nous sommes dans un couloir d'immeuble lambda puis des salles apparaissent au fur et à mesure : des vestiaires, des réserves puis des bureaux.

La blonde toque à la dernière et nous fait entrer en refermant derrière nous. Le patron du bar nous reçoit poliment répondant à nos questions et nous remet les vidéos de surveillance des deux derniers jours.

De retour au poste, le téléphone est enfin prêt. Pressée, je me rue dans les locaux d'analyses pour avoir accès aux messages et appels. Joey Cane est penché sur ses écrans d'ordinateur.

-Salut, Jo Geller, me présentais-je.

-Joey, salut Pilas ! Vous avez fait vite.

-On est pressé, la demoiselle a fait un pari.

-Je sais ... répond Joey avec un air malicieux. 

Okay ... tout le monde est au courant. Je lui fais un sourire crispé puis il nous livre les secrets du téléphone et de l'ordinateur de notre victime.

Avec une pile de documents, nous retournons à nos bureaux. J'enlève mes bottines et m'installe sur mon bureau auquel j'ai ajouté une table pour avoir plus de place. Je n'y peux rien, j'aime travailler ainsi : avoir tout étalé devant moi. Si j'étais chez moi, je me serai mise sur le sol mais ici avec tout ce passage, je ne m'y risquerai pas.