Chapitre 7

365 42 1
                                    

Cet entretien m'a fait du bien, j'y vois un peu plus clair et il me faut faire davantage d'efforts pour ma vie future. Je n'ai que vingt-sept ans et je ne dois pas vivre à moitié, comme le Docteur Driscol aime me le répéter régulièrement.


De retour au poste, je me dirige vers la salle de sport. Mes écouteurs sur les oreilles, je m'élance sur le tapis de course et laisse mon esprit se vider pour me concentrer uniquement sur ma respiration et le rythme de ma foulée.


Au bout d'une vingtaine de minutes, je me sens encore mieux et suis prête à reprendre le travail. Ce n'est pas le tout de penser à ma vie privée, l'enquête ne va pas se résoudre d'elle-même.


Pilas n'est pas là alors je me consacre sur l'étude des pièces à convictions. Entre temps j'ai eu une copie des permis de conduire de mes suspects et à mon grand regret, je constate que le suspect, Roman Riddle habite non loin de la scène de crime.


Je marmonne

-Putain, ne me dites pas que c'est le voisin qui a fait le coup ...

-Qu'est-ce-que tu racontes ? Me demande Pilas.

-Le suspect Roman Riddle habite dans la même rue que notre victime.

Il grimace puis me dit avec amusement

-J'espère pour toi que tu as des jupes dans ton dressing.

-Mais nous ne sommes sûrs de rien. Nous devons aller l'interroger.

Je prends mon manteau et lui emboîte le pas jusqu'au garage.



La maison de Roman Riddle est la copie conforme de celle de notre victime. En même temps, elles se ressemblent toutes dans ce quartier.

Pilas frappe à la porte et une femme vient nous ouvrir.

-Oui ?

-Bonjour Madame, Agent Geller et Détective Pilas, nous voulons voir Monsieur Riddle

-C'est a quel sujet ?

En quelques secondes, j'analyse sa posture, ses regards fuyants, sa voix sur la défensive ... Elle n'a vraiment pas l'air à l'aise.

-Le meurtre de votre voisin Monsieur Proctor, continue Pilas.

-Ce n'est qu'une enquête de voisinage, lui dis-je avec un sourire.

En tant que femme, je passe plus facilement pour la gentille et j'ai besoin qu'elle nous laisse l'interroger.

-Oh, dans ce cas, entrez, je vais le chercher.


Elle nous fait asseoir dans un canapé en cuir blanc. Le salon est très épuré, moderne, froid tout comme le reste de la maison. Rien ne traîne, chaque chose est à sa place. J'ai remarqué la même chose dans l'entrée avec des panières et autres boîtes de rangement dans le placard avant qu'elle le referme.

-Il arrive, nous prévient-elle.

-Et vous êtes ? Lui demandais-je aimablement.

-Mademoiselle Pennydrew, sa fiancée.

-Vous avez une date pour le mariage ?

La mettre en confiance ...

-Oui ! Le 26 juillet.

ScarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant