Nous avons perdu pour l'histoire

Les débuts d'un couple

Salieri

Je me suis fait à l'idée que Mozart était un cadeau de Dieu, d'où son nom. Cela m'évite d'être inquiet puis je l'aime, beaucoup. Je repense encore à ce que nous avons fait sur mon lit, les sensations sur mon corps... il m'a même laissé un suçon en bas de mon coup qu'heureusement on ne peut voir avec mes vêtements.
Cela fait 3 heures que nous avons pointé un rendez-vous pour nous voir... où est-il donc ?
Se serait-il moqué de moi ? En a-t-il parlé à des personnes pour baisser mon grade ? Non... il a une femme, ça ne lui ramènera rien à part des problèmes.
J'attendais encore un peu...puis, sur le point d'abandonner j'allais sortir dehors quand soudain on toqua à ma porte. Je ressentis une gaieté en moi, mon cœur se balançait dans tout les sens. Je me regardais dans le miroir, remis en place quelques de mes mèches brunes qui tombaient sur mes yeux puis ouvrit la porte. C'était bel et bien monsieur Mozart, tout resplendissant. Il respirait fort, il a du courir le pauvre.. J'essayais de garder mon sérieux pour montrer mon mécontentement:

« Vous êtes en retard Wolfgang. »

Il reprit son souffle et releva son visage. Mon cœur était boulversé: son dos était courbé, il avait des yeux de chiens battu, et avait un air dépité. Il fit simplement:

« Désolé Maestro... »

« Mmmh... entrez ... »

Il entra à l'intérieur puis je l'ai regardé dans les yeux, je ne savais pas si je devais l'embrasser ou pas... En réalité, je ne suis pas tactile et extravertie... Mais j'aimerai tellement être l'inverse pour lui. Avant que je fasse quoi que se soit, il s'est blottit dans mes bras:

« Quoi qu'il arrive nous ne nous séparerons pas, n'est-ce pas ? »

Cette phrase était assez surprenante. En réalité notre relation vient de commencer mais je vais essayer de le rassurer:

« B-Bien sûr que oui... Pourquoi une telle question ? »

Je passais ma main dans ses cheveux. Je n'ai jamais osé l'avouer mais sa coiffure est peu commune, je n'ai jamais vu cela ! Il avala sa salive puis me répondît:

«Je ne suis pas prêt ... je ne peux pas... »

« ...Pas prêt de..? »

Je me mettais à angoisser. Il prit un temps pour répondre. Il se détacha de moi et s'est assis sur un de mes fauteuils. Il regardait dans le vide:

« Constance est enceinte... »

Sur le moment ça ne me touchait pas réellement, mais avec le recul, je trouvais cela logique qu'il m'en parle. Notre relation pourrait être plus dangereuse et nocive pour la vie de Wolfgang ... Et puis, comment un enfant comme lui pourrait s'occuper d'un enfant ? Il a de grandes ambitions menant à beaucoup de dépenses... Je me suis rapproché de lui:

« Si vous voulez que je vous aide pour quoi que ce soit, je serai prêt à le faire... »

Cet ange souriait suite à ce que j'ai dit. Il me prit les deux mains:

« Je veux que nous soyons ensemble même s'il y aura des moments où nous ne nous verrons peu. Et si cela ne vous dérange pas... j'aimerai garder cette relation secrète. »

Je me sentais mal suite à cette phrase mais c'était aussi dans mes intérêts. En réalité je veux passer pour un homme aimant les femmes, fréquentant peu mes concurrents et être toujours distant des autres:

« Je suis d'accord avec vous Wolfgang... c'est le mieux à faire pour nous deux... »

Il m'embrassa. Ce jour ci, nous n'avons fait quelque chose de sexuel... J'étais épuisé par le travail et il était épuisé par ces événements. Nous avions bu, rigolé, parlé de musique et nous nous donnions des petits surnoms. J'en ai jamais réellement eu... le plus surprenant était « Monsieur bonbon ». En effet, mon amour pour les friandises était sa source d'inspiration !
Chaque baiser que je reçois de lui est comme une magnifique note provenant d'une de ses mélodies.
Après quelques heures, il est parti. J'espère que ce moment le lui a remonté le morale.
Maintenant que j'y pense...Rosenberg compte ruiner la réputation de Mozart... Je sais que les rumeurs ne marcheront pas après le succès de L'enlèvement au Sérail, mais je sais qu'il tentera de recommencer cela lors des projets à venir. Je serais moins lâche à acquiescer ses idées et l'en empêcherait.
Cette figure du noble me dégoûte... en réalité je déteste la noblesse. Tous aussi hypocrites les uns que les autres. Rien que de repenser à leurs sourire me dégoûte.