Doutes

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Salieri

« Il n'est pas venu. » Oui, c'est ce que je mes esprits disaient.
J'attendais dehors, dans un jardin, seul, et il faisait nuit. Je me suis levé puis suis revenu chez moi.
Après être entré dans ma chambre, j'ai enlevé mon manteau, mon gilet puis mon jabot afin de déboutonner ma chemise.
Comme toujours, ces fichues larmes ne voulaient couler.
Depuis l'enfance... je n'ai jamais su faire couler des larmes de joies ou de tristesse.
Enfin... la musique de mon cher amant en est presque capable.

Je me regardais dans le miroir.

« Tu n'es rien Antonio. Regarde toi.
Malgré les apparences tu n'es qu'un faible. Tu te fais passer pour un grand artiste, une personne très raffinée ! Mais en réalité, tu es pourrie jusqu'à l'os. Tu crois que Wolfgang serais capable d'aimer un être aussi pitoyable que toi ?
Puis, il te détrônera... sa musique... ne l'oublie pas à quel point elle est divine. »

Mon corps frissonnait, mes points se serraient puis j'entendis dans ma tête la musique de Mozart ainsi que sa voix. Avec cela se rajoutait des visions et des sensations des nuits que j'ai passé avec lui...sauf que... cela me tournait au cauchemar.

Il me plaque contre un mur et m'embrasse. Je ne veux pas ... non...
Son penis est en érection et il commence à me déshabiller.
Il me baffe:

« Si je suis là, c'est pour que tu souffres. »

Mon corps tremble comme une feuille.
Il me prend par la nuque et me pousse violemment au lit. Il me retourne en serrant fort mes poignet.
Sa bouche s'approche de mon oreille:

« Dieu te déteste. Je suis ici pour prouver que toi, sale hypocrite, tu ne mérites pas la gloire. »

A ces mots, il mordille mon oreille jusqu'au sang.
Je reste silencieux et ne dis rien. Il se déshabille, prend sa ceinture et me fouette avec. Il continue à plusieurs reprises.
Ce moment semble si long et interminable.
Au bout un moment, sans aucuns consentement, il pénètre en moi. La douleur est très présente, puis, à cause des coups de fouets, le sang coule sur mon dos.
Après une bonne dizaine de minutes, il se retire, me prend par les cheveux et me jette au sol:

« Prosterne-toi. »

Ma respiration s'accélérait...puis, j'ai donné un poing au miroir avant qu'il soit briser.

Ce n'est que mon imagination. Mon cœur battait à toute vitesse. Comment pouvais-je imaginer cela ..?
J'avais besoin de sortir quelque chose... j'avais besoin de parler...
Je n'ai personne pour dire quoi que ce soit alors :

« Je ne peux parler qu'à moi même. »

Je ramassais les morceaux de miroir afin d'en faire un tas sur la table.

« Wolfgang, ta musique... chaque note est une torture envers moi et pourtant... j'en suis amoureux. Je me sens si detestable face à toi. »

En ramassant, j'étais tombé sur un morceau très tranchant. Je m'était emparé de celui ci. J'ai relevé ma manche:

« Non Antonio ne fait pas cela »

Disait Wolfgang dans mon imaginaire.

Ma main a hésité un moment puis... j'ai lâché le morceau.
Je me suis assis sur mon lit puis... j'attendais le soleil se lève.

Nous avons perdu pour l'histoire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant