Paternité

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Mozart

Cela fait déjà une semaine que Raimund est né. Il est vrai que c'est un peu fatiguant quand il se met à pleurer durant les nuits mais il est ma fierté.
Parfois, je lui joue quelques morceaux de piano et ça l'apaise.
Cependant Constance et moi avons remarqué qu'il avait une forte respiration, comme s'il avait du mal à prendre son souffle...
Peut-être que c'est normal pour les nouveaux nés non ? Je ne m'y connais pas....

Nous prévoyons de lui trouver une nourrice afin que Constance et moi puissions aller à Salzbourg voir mon père durant une semaine.
Nous prévoyons de partir dans environ un mois.

J'étais assis à mon bureau et j'écrivais ce qui me passait par la tête. Depuis un moment je n'ai présenté aucuns morceaux à l'empereur ou à une joute. La raison est que je ne suis pas satisfait, je veux quelque chose de parfait, de somptueux....

Mon imagination s'évaporait lorsque j'entendais les pleurs de Raimund. Constance, partie en ville, n'était donc pas là pour s'en occuper. J'ai donc arrêté de composer et me suis lever pour le voir.
Il était dans un berceau, avec des tissus en dentelle. Puis, je l'ai pris dans mes bras.
Un être si petit et si fragile... Comment suis-je capable de m'en occuper ? Je suis si maladroit...

Raimund avait toujours le reflex de prendre un de mes doigts avec sa main si minuscule. Je souriais bêtement à chaque fois qu'il faisait cela:

« Que se passe-t-il mon petit ange hein ? » faisais-je d'une voix douce.

J'embrassais ses mains puis me suis mis à chanter.
Ses petites paupières devenaient lourdes et se mettaient à cacher ses yeux bleus.
En réalité, il avait les yeux de mon père...
Heh, si seulement il était présent...

Au bout d'un moment, il s'est endormie puis je l'ai posé.
Je m'apprêtais à continuer mon travail mais...

Toc ! Toc !

J'ai fais demi tour puis ai ouvert la porte.
C'était Salieri.

« Bonjour Wolfgang. »

Oh non... c'est vrai que je me suis absenté la dernière fois. J'espère qu'il ne m'en veut pas...

« Antonio ..! Que fais-tu ici ? Constance peut arriver d'une minute à l'autre ... »

« O-Oh... c'est vrai je suis désolé... Je voulais te féliciter pour... Eh bien... la naissance de ton fils ! »

Serait-il devenu gêné ou timide ?

« Oh Antonio... » je me suis décalé. « Je t'en prie entres pour un moment. »

Arrivant dans ma demeure, j'ai fermé la porte puis il s'est retourné vers moi:

« J'espère ne pas trop te déranger... »

Je me suis rapproché de lui:

« Ne t'en fais pas, te voir est un réel plaisir... »
je l'ai embrassé en passant ma main sur sa joue. « Je m'excuse pour ne pas être venu, j'espère que cela ne t'as pas mis dans un mauvais état ... »

Il mis ses bras autour de mes hanches et me souriait:

« Ne vous en faites pas... vous avez une vie à côté... »

Raimund se remettait à pleurer :

« Mais... je venais juste de l'endormir ! »

Je suis parti le voir et Salieri me suivait.
Je l'ai pris dans mes bras, il avait du mal à respirer:

« Shhhh.... ça va aller mon chéri... papa est la... »

Salieri regardait la scène sans rien dire mais... Il semblait inquiet en regardant Raimund puis, il s'avança:

« Il te ressemble mon cher... »

Je lui souriais:

« Heh oui, sinon ce ne serait pas mon enfant hehe... Sinon, je tenais à vous dire que je partirais voir mon père dans un mois avec Constance afin de recréer des liens ! »

Mon amant semblait pensif :

« Aaah... c'est une bonne nouvelle ... »

« Oui ! Et peut-être qu'il voudra nous voir à Viennes afin de rencontrer mon adorable petit ange ! »

Je serais Raimund dans mes bras, j'avais tellement d'amour à donner à cet enfant.
Cependant, Salieri évitait de regarder cela:

« J-Je dois partir... Venez chez moi ou à la cours quand vous serez disponibles... »

Sans avoir eu le temps de prononcer un mot, il s'en est allé.
Je ne comprenais pas cette action si soudaine...

Nous avons perdu pour l'histoire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant