L'amant curieux

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Mozart

Dans trois jours c'est le grand départ. Je me sens stressé. Il est vrai que cela fait longtemps que je n'ai pas revu mon père. Les nouvelles que je recevais venaient seulement de ma tendre sœur... Me séparer de Raimund aussi est difficile et son état ne s'améliore pas... au contraire, il se détériore à petit feu. J'arrive à l'endormir en lui chantant ou jouant quelque chose mais son sommeil est très court. Il est épuisé.
Constance prend le relais même s'il est vrai que j'ai envie de m'en occuper à chaque fois... il est si adorable.
Mes cernes commençaient à se creuser. D'une part, pour m'occuper de Raimund et d'une autre part, pour mon imagination débordante en musique.
Je cherche toujours une mélodie parfaite. J'y parviendrais.

Salieri aussi me manque. Il semble si solitaire et triste. Si je lui aurais demandé il me répondrait « Je vais bien Wolfgang, ne t'en fais pas. » et encore... il a parfois du mal à me tutoyer, sûrement par son habitude à la cours qu'il fréquente très souvent.

Nous sommes en fin d'après-midi et je sors de chez moi pour voir Salieri. Je voulais profiter de lui avant mon départ, passer une longue nuit auprès de mon amant.

Arrivé devant chez lui je toque à la porte, on ne sait jamais, ses domestiques sont sûrement là.
J'attendis une trentaine de minute puis quelqu'un m'ouvrir la porte.
Salieri était devant moi, toujours aussi droit et élégant mais.. il semblait faible, avait des paupières si noires et creusent... Dormait-il donc ?

« Vous êtes venus... » affirmait-il d'un ton si indifférent.

Je ne savais que répondre face à ça.
Je me suis avancé vers lui en lui prenant les deux mains:

« Oui je suis là, je suis venu passer un bon moment avec toi avant mon départ, ce ne sera qu'une semaine mais je veux profiter de toi Maestro...»

Il refermait la porte derrière lui avant de me serrer fort dans ses bras:

« Je t'aime. »

« Moi aussi Antonio... »

Nous avions commencé à nous embrasser tendrement avant de nous séparer.
Nous ne savions pas quoi nous dire...
Il était heureux de me voir mais je sentais qu'il était gêné. A moins qu'il voulait me dire quelque chose ?

« On monte dans la chambre ? »

Pourquoi lui ai-je demandé cela ? Parce que nos conversations sont fades et c'est mon seul moyen d'avoir son attention... Comme toujours.
Sa fatigue se voyait fortement, il me répondit d'un simple:

« Oui... » en montant lentement les marches.

Arrivé dans sa chambre, sa fenêtre était ouverte, la chaleur de l'été l'étouffait j'imagine...
Au moins il avait une belle vue de son jardin resplendissant. Je voyais comme d'habitude sur son bureau une pile de feuille et des partitions. Contrairement à moi, il rangeait ses affaires.
Antonio refermait la porte derrière lui pendant que je m'asseyais sur le lit.
Je le regardais souriant, je voulais me rendre de bonne humeur... mais il était transparent.
Je ne le sentais pas motivé à faire quoi que ce soit mais il s'est approché de moi pour m'embrasser et m'allonger sur le lit.

Cela s'est passé comme d'habitude...
Le voir au dessus de moi me faisais rougir mais, je remarquais qu'il préférait être dominé et qu'il avait ce plaisir à ce qu'on lui fasse du mal... « Griffe moi » « Mort moi » « Frappe moi »... Ce sont les mots qu'il me sortait à chaque fois entre tous ses halètements.
Même si je ne supportais pas lui faire du mal, je m'y forçais car ça lui faisait plaisir...

Nous avons finis notre affaire, il s'est allongé en me serrant dans ses bras. Je regardais le mur pensif...
Ses mains étaient chaudes et tremblantes,sa respiration était forte...
Je me demande à quoi il pense en ce moment même ...

(Désolée d'avoir pris du temps pour ce chapitre, je ne savais pas réellement comment le construire du coup ça m'a pris du temps ^^' En tout cas, l'histoire va bien avancer ne vous en faites pas !)

Nous avons perdu pour l'histoire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant