Choc

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Mozart

Cela fait désormais 6 mois qu'Antonio et moi sommes amant... Parlant de lui, il travaille très dur sur une tragédie lyrique se nommant Les Danaïdes. Je lui propose parfois mon aide mais il me le refuse catégoriquement car il préfère se débrouiller tout seul. Cela me fait rire... Mais je constate que ça lui fait une grosse pression car il veut créer quelque chose d'exceptionnel. A l'instar de Constance, je l'aime de tout mon cœur. Il me surprend de plus en plus, j'ai l'impression de voir l'opposé de ce qu'il montre en face des autres personnes. Nous trouvons des moments pour nous voir, faire des duos de piano, boire dans des tavernes, aller chez lui pour faire des nuits torrides... Il n'a jamais essayé de me « dominer ». Serait-il timide ? Aurait-il peur ? J'aimerai le savoir... Je compte le voir ce soir donc je lui demanderai.
Quant à Constance, son ventre devient de plus en plus rond... Je me suis fait à l'idée d'avoir un enfant, nous avons déjà réfléchis à quelques prénoms. J'aimerai bien avoir un petit garçon...
Depuis un moment, j'ai allégé mes dépenses afin de mettre de côtés pour notre futur maison et notre enfant.
Quand mon père a reçu ma lettre où je lui annonce que Stanzie attend un enfant, il n'a osé me répondre. Nannerl a donc écrit à sa place. Elle nous avait raconté que mon père était dans une colère noire... qu'il ne pouvait supporter qu'il y ait une descendance avec les Weber. Néanmoins, elle était heureuse d'apprendre la nouvelle. Je me sentais boulversé et je savais que je devais faire quelque chose. Je comptais, après la naissance de l'enfant, partir à Salzbourg avec ma femme pour pouvoir créer de bons liens entre eux.

Cela fait maintenant deux heures que j'attends avant de partir voir Antonio. Je me prépare..

« Où vas-tu donc Wolfie ? » me demandait avec curiosité ma femme adorée.

Cela me faisait de la peine de mentir... Mais cela fait plus de 6 mois maintenant, je ne peux plus reculer:

« Je vais travailler, je te l'avais dit ma chérie... je reviendrai demain matin je te le promet ! »

Je me rapprochais gentiment d'elle avant de l'embrasser sur le front, puis sa tendre bouche.

«Ne te fatigue pas trop Wolfie... je t'aime tellement... »

Je remuais de la tête:

« Ne t'en fais pas... je t'aime aussi... je VOUS aime... »

Je mettais ma main sur son ventre. En réalité, il n'était pas vif, je ne sentais pas de mouvements, à croire qu'il est fainéant. Puis...

« ..! »

Je sentis quelque chose, un coup. Je pense trop vite. Constance était surprise, heureuse... je ne le saurais le décrire:

« T-Tu sens cela Wolfie ...? C'est notre bébé.. »

J'avais presque l'impression qu'elle allait pleurer de joie. Quand à moi, mon corps entier tremblait. J'étais... fasciné. J'ai enlevé ma main et embrassé Constance de partout:

« Je t'aime je t'aime je t'aime !! »

Ce moment était incroyable. Je ne voulais même pas voir Salieri ce soir là... Peut-être qu'il me le pardonnera ...?
Non... j'ai déjà dit à Constance que je partais... de plus... je ne vois pas assez mon amant.
Après de longs câlins et baisers, je suis partis.
Je fais toujours le même chemin à pieds en chantonnant des airs que je créais dans ma tête... peut-être de nouvelles œuvres qui seront publiées ?
Arrivé devant la somptueuse demeure de Maestro, j'entre sans frapper. Je m'y suis habitué. Il m'invite toujours quand ses domestiques sont en congés donc je me mets à l'aise.
Je savais où il était, dans sa chambre entrain de travailler sur son bureau. Je monte, ouvre la porte et...
Il n'est pas là.

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