Fire on Fire [EN CORRECTION]

Chapitre 28. Sains et saufs.

Je jette un regard derrière moi et constate que l'homme a lui aussi commencé à courir. Je tire alors encore plus la main de Joy et tente de trouver Taehyung du regard. Il se situe à notre gauche, tenant un tournevis ou une clé à molette dans la main.
Bon sang mais qu'est-ce qu'il compte faire avec ça ?
Il nous fait signe de le rejoindre et c'est ce que nous faisons sans attendre. Nous nous reculons jusqu'à ce que nos dos touchent le mur derrière nous. En face, se dessine petit à petit le tueur. Il pose sur nous un regard plein de folie ce qui m'effraie encore plus. Cependant il ne bouge pas, il reste droit sur ses appuis et se contente de nous dévisager un par un sans un mot.

- N'approche pas ou je n'hésiterais pas à m'en servir ! hurle Tae en levant l'outil qu'il tient dans sa main.
- Ne l'énerve pas davantage, s'exclame Joy.
- T'inquiètes je gère, dit le blond.

Malgré la menace de notre ami, le tueur effectue quelques pas dans notre direction. C'est alors que Taehyung lance la clé à molette qu'il tenait peu avant dans sa main. L'outil vole dans les airs mais contrairement à ce que nous pensions, il ricoche sur le container à côté de l'homme et revient directement en plein figure de son envoyeur. Le blond tombe à terre en posant une main sur son visage et en hurlant.

- Bordel ! Je crois que je me suis cassé le nez ! cri-t-il.
- Bah bravo ! Non franchement bravo Taehyung ! Ça c'était vraiment une idée de génie ! s'exclame mon amie en tapant dans ses mains de façon ironique.

Je soupire et aide Tae à se relever. Je laisse Joy l'ausculter et pose mon regard apeuré vers l'homme vêtu de noir. Il soutient mon regard et effectue un pas de plus dans notre direction.

- Que nous voulez vous ? demandais-je.

L'homme ne répond pas et fait un pas supplémentaire vers nous.

- Pourquoi vous nous poursuivez ? ajoutais-je.

Toujours aucune réponse de sa part. Petit à petit la distance entre mes amis et le psychopathe se réduit et la panique me prend aux tripes. Il faut que les autres nous aide et vite.
Soudain, Chan surgit derrière l'homme et tente de l'assommer avec un gros morceau de bois. Malheureusement, l'homme se reçoit le coup mais n'est pas assommé. Il se contente de se tourner vers mon ami et de l'attraper par la gorge. Chan pousse un gémissement de douleur et je m'avance vers l'homme.

- Je vous en supplie ne lui faites pas de mal ! hurlais-je.

L'homme ne m'adresse aucun regard et serre sa poigne autour de la gorge de mon ami, le privant peu peu d'oxygène. Des larmes perlent sur mes joues et sans vraiment réfléchir, je me jette sur l'homme. Dû à la surprise, il lâche prise et bascule en arrière m'entraînant dans sa chute.

- Sortez d'ici ! criais-je aux autres.
- On ne te laisse pas ici seule ! s'écrit Joy.
- Partez ! Les gars reviendront avec une corde !

Ils m'obéirent et partent en courant vers la sortie de l'usine. Quant à moi, je profite que l'homme soit à terre pour me relever et essayer de trouver une cachette. Je décide donc de me cacher dans un vieux casier poussiéreux. Une fois à l'abris je tente de calmer ma respiration et de ne pas faire de bruits pour que le tueur ne me trouve pas.

- Tu ne m'échappera pas ma chérie, s'exclame l'homme.

Les claquements de ses chaussures sur le sol font battre plus rapidement mon coeur. Je me colle contre le fond du casier et pose une main sur ma bouche lorsque j'aperçois l'homme grâce aux petits trous du casier, se poster devant ma cachette.

- Je ne peux pas te laisser t'éloigner de moi. Pas une seconde fois, cri de nouveau l'homme.
- Et toi tu ne t'en prendras pas à elle ! Pas une seconde fois ! hurle la voix de mon petit ami.