Chapitre 1. Le commencement.✔️

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- Gariella, peux-tu aller faire quelques courses s'il te plaît ?

La voix de mon père me parvient aux oreilles et je me redresse sur mon lit, j'enfile ma paire de baskets et un gilet puis sors de ma chambre en direction des escaliers.
Nous sommes dimanche, nous avons enfin terminé de déballer tous les cartons et de nous installer dans notre nouvelle demeure. Je marche joyeusement dans le couloir et passe devant la chambre de mon frère, de laquelle émane de la musique. La porte tremble légèrement sous le volume élevé des enceintes, je lève les yeux aux ciel tout en me disant qu'un jour il finira sourd s'il continue à écouter si fort ses musiques. Je descends les escaliers et me dirige vers le salon, ma mère prépare un délicieux repas dans la cuisine et mon père est assis sur la grande table à manger avec différents papiers entre les mains. Je m'approche et lui dépose un bisou sur la tempe puis rejoins l'îlot de la cuisine pour récupérer la liste de course. Je salue mes parents et sors de la maison, aujourd'hui j'ai décidé d'aller jusqu'au centre ville à pieds. Ça ne fait de mal à personne un petit peu de marche, je mets mes écouteurs dans les oreilles et écoute le dernier son d'Ariana Grande.
Après une trentaine de minutes de marche, j'y suis enfin.
La supérette se tient devant moi, j'entre et achète les deux trois choses dont ma mère a besoin. Une fois finit, je marche jusqu'à la station de métro pour rentrer chez moi. Dans le train, je mets ma manche de gilet sur ma main et m'accroche à l'une des barres pour éviter de tomber. Au bout de cinq minutes, je sens une main m'effleurer les fesses à plusieurs reprises. Sans vraiment hésiter, je me retourne et gifle le jeune homme derrière moi. Sa tête part sur le côté et le bruit de ma main contre sa chaire attire quelques regards curieux. Il se remet face à moi et plante son regard noir dans le mien, il s'approche de moi et m'attrape la main qui était encore en en l'air. Je fronce les sourcils et le repousse tout en criant :

- Espèce de perv-

Je suis coupée par sa deuxième main sur ma bouche, il approche encore plus son visage du mien et me chuchote.

- Moi ? Un pervers ? Tu plaisantes j'espère ?

Je mime un non avec la tête et il soupire d'agacement. Il regarde autour de lui pour voir si les gens nous observent et j'en profite pour le détailler. Il est grand avec de beau cheveux couleur ébène, des yeux marrons foncés presque noirs et des lèvres rosées, charnues.
Des lèvres charnues ? Ressaisis toi Gabi !

- Je ne suis pas un pervers.

Sa voix me sort de mes pensées et j'essaie tant bien que mal de parler malgré sa main couvrant ma bouche. Il fronce les sourcils ne comprenant sûrement pas ce que je veux lui dire et retire lentement sa main de mes muqueuses.

- Ah parce que me frôler les fesses avec ta main c'est ce que tu appelles « ne pas être un pervers » ?

Il replace rapidement sa main sur ma bouche et me lance un énième regard noir, j'admet que j'ai légèrement crié mais il m'a énervé. Soudainement, la voix d'une femme retentit dans un micro indiquant le nom de mon arrêt, je retire violemment sa main de ma bouche et lui bouscule l'épaule tout en lui lâchant : « au plaisir de ne plus jamais te revoir ».
Une fois sortie du train, je marche jusqu'à chez moi toujours sur les nerfs. J'entre et dépose les courses sur le plan de travail dans la cuisine, je cri à l'intention de mes parents qui sont au bord de la piscine que je suis de retour et monte dans ma chambre. Une fois dans cette dernière, je m'installe confortablement sur mon lit et reste une bonne heure sur les réseaux sociaux jusqu'à ce que quelqu'un toque à ma porte. Je dit que c'est ouvert et la tête de mon frangin adoré passe l'encadrement de la porte suivie de son corps.
Mon frère : Matthew Jones, vingt ans et malgré sa grande maturité, il conserve toujours son âme d'enfant. Il mesure un mètre quatre-vingt-dix, il a les cheveux noirs ébène comme notre mère ainsi que ses yeux verts. Quant à moi, j'ai les mêmes cheveux blonds et les mêmes yeux bleus océan que notre père.
Il vient s'étaler sur mon lit et prend l'un de mes nombreux coussins et le sert dans ses bras.

- Alors frangine, prête pour ta dernière année de lycée ?
- Oui, bien que je sois un petit peu stressée de devoir faire ma rentrée dans un nouvel établissement, dis-je d'une petite voix.
- Oh allé, tu es Gabriella Jones ! Tu es une fille adorable et pleine de vie, tu te feras de nombreux amis.
- Si tu le dit.
- Viens là, dit-il en ouvrant ses bras.

Je m'avance vers lui et accepte son étreinte que je lui rends joyeusement. Au bout d'une trentaine de secondes, il se détache de moi et s'avance vers la sortie de la chambre. Il s'arrête juste devant la porte et me dit :

- Au fait, maman voudrais que tu ailles apporter des cookies maison au voisins.
- Pour quoi faire ?
- Je ne sais pas, sûrement pour faire connaissance avec eux et leur dire que nous sommes nouveaux dans le quartier.
- D'accord j'y vais.

Je lui souris puis il sort de ma chambre en laissant la porte légèrement entrouverte, ce qui a le don de m'agacer.

- Matt la porte !
- Tu as des pieds et des mains Gabi alors bouge tes fesses et va la fermer toute seule, me cri-t-il depuis sa chambre.

Je lâche un juron et sors de ma chambre pour aller voir ma mère, cette dernière se trouve dans la salle de sport au rez-de-chaussé. J'entre dans la pièce et la vois courir sur un tapis de course, je m'approche et lui demande chez combien de voisins je dois aller apporter des cookies.

- Oh je ne sais pas, les voisins à gauche, à droite puis en face. Les autres nous les verront sûrement plus tard.
- D'accord mam's.

Je me dirige dans la cuisine et saisis les trois paniers garnis de délicieuses pâtisseries. Je sors de la villa et commence pas les voisins de gauche.
Ce sont un couple de jeunes parents qui possède une petite fille de dix ans vraiment mignonne, j'ai pu discuter avec eux et ils m'ont l'air tout à fait adorables. Je m'occupe ensuite des voisins d'en face, ces derniers sont un couple de personnes âgés et sont vraiment gentils. Ils m'ont expliqué qu'ils vivent dans le quartier depuis environ vingt ans et qu'il aimeraient aller vivre la fin de leurs vies en Europe. Je les salue et pars en direction de chez nos voisins de droite. Ils vivent dans une villa légèrement plus grande que la nôtre, une grosse fontaine règne dans la cour où sont disposées une quinzaine de voitures de luxes. Je sonne et le portail s'ouvre au bout de deux minutes d'attente. Je marche d'un pas assuré jusqu'à la grande porte rouge et donne trois petits coups contre cette dernière afin d'annoncer mon arrivée. J'entends des éclats de voix puis d'un coup la porte s'ouvre lentement me laissant apercevoir la sublime entrée de la maison. Je pose mon regard sur la personne qui m'a ouvert et seul deux mots sortent de ma bouche :

- Hé merde.

Fire on Fire [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant