Love is Love. [EN PAUSE]

On commence bien.

Sur la route pour rentrer chez moi, je repense à ce qu'il s'est passé avec Madame Anderson et mes amis, je crois qu'il y a encore une prof qui aura une mauvaise estime de moi. Ce n'est pas grave, j'ai l'habitude.
Arrivée devant chez moi je me pose sur les marches devant la porte de la vieille baraque, pour fumer une dernière cigarette avant de rentrer et voir ces deux têtes de cons, ce dont je n'ai pas du tout envie.
Une fois la dernière saque sur ma cigarette, je glisse les clés dans la serrure et rentre. La «famille d'accueil » est enlacée dans le canapé devant la télévision, la table basse en fouillis. Pleine de cannettes de bières vides et de débris de mégots de cigarettes et j'en passe. Je passe devant le salon pour monter dans ma chambre, enfin le débarra qui me sert de chambre, mais au moins c'est le seul endroit de la maison où je me le mieux et où je suis sûre d'être tranquille.
En passant devant, il me dit :
« T'étais où ?
-Qu'est-ce que ça peut te foutre ?!
-Je veux savoir ! T'as pas intérêt à nous causer des problèmes en faisant tes conneries comme l'an passé parce que je te jure que tu le regretteras.
-Fermes-là ! Je n'en ai rien à foutre ! » Dis-je en partant dans les escaliers.
C'est vrai que l'an passé j'ai fait pas mal de bêtises et en cours mais aussi en dehors. Mais ils le méritent vu ce qu'ils m'ont fait subir, c'est à eux de subir maintenant que je suis assez grande pour me défendre. Le problème c'est que ça joue sur mon avenir, car je me mets moi-même dans l'embarra.

Enfin bref je fini par me mettre dans mon lit, tranquillement sur mon téléphone, et puis fini par m'endormir.
Le lendemain matin, je me fais saquer du lit par lui, lui vous comprenez bien que c'est l'homme qui me sert de figure paternelle.
« Lèves-toi feignasse ! T'as oublié que tu devais aller en cours ! »
Je devine alors que j'ai dû rater le réveil, que je suis donc probablement en retard et que lui est sûrement déjà plus très sobre, car lorsqu'il est quelque peu lucide il ne s'en prend plus à moi de la sorte, car maintenant je rebiffe et pas qu'un peu. Il fût un moment où j'en ai eu marre de me laisser faire, de me prendre des coups et des paroles aussi fortes que des coups en pleine tête sans rien faire, un jour j'ai rendu et j'ai vu que j'en étais plus que capable et depuis ce jour ils me craignent.
« Mais t'es un gros malade toi ! Je lui dis alors.
-Dégages en cours ! Répondit-il. Au son de sa voix je reconnait qu'il en tient une bonne, dès le matin, les relents d'alcool, ça me dégoute, il faut qu'il bouge ou ça ne va pas bien finir je le sais.
- Toi, tu bouges de ma chambre ! Rétorquai-je bien énervée.
Il tente alors de me choper le bras pour me faire sortir, et là c'est le geste de trop, je tire alors dessus ce qui le fais rapprocher de moi et je lui assène un coup de tête. Voilà, fallait pas chercher, il recule alors un peu sonner et s'en va sans rien ajouter de plus. Je décide alors de me préparer pour aller en cours, lorsque je regarde l'heure il est 10h « et merde j'ai bien loupé le coche ! ». J'ai manqué mes deux premières heures de cours et je risque d'être en retard à la prochaine le temps de faire la route et de fumer ma clope avant de rentrer, c'est sûre je ne serais pas là avant.
J'arrive devant le lycée, je ne regarde même pas l'heure, j'allume ma cigarette, il est hors de question que je rentre dans le bahut sans avoir pris mes cinq minutes de plaisir avant. Une fois fini, je passe les grilles, je regarde mon emploi du temps, que je n'ai pas encore mémorisé et là c'est le drame. Madame Anderson « Et merde j'ai cours avec elle au bon moment tiens !En retard en plus ! ». Tant pis, je tente le coup je verrais bien, je monte les marches qui me sépare du deuxième étage, je m'arrête devant la porte de la salle 213 et j'attends qu'on me répond.

J'entends « Entrez ! », ce que je fais alors.
Une fois la porte ouverte, Anderson pose ses yeux sur moi et me dit :
« Arwen, bonjour, je peux savoir pourquoi vous arrivez que maintenant ?
-Ouai désolée, je suis en retard.
-Mais vous n'aviez pas cours avant celui-ci ? Dit-elle en me regardant et en faisant le tour de la classe pour voir la réaction des autres qui acquiescèrent.
-Si, mais j'arrive que maintenant. Je réponds alors. Je ne cherche pas à me défendre de toutes façons il n'y a pas grand-chose d'autre a dire à part que je suis en retard, je ne suis pas du genre à inventer des bidon pour me faire bien voir par les gens, j'ai loupé le réveil rien de plus à dire. Je vois des élèves en rire, me regarder de travers et parler entre eux, quand je vois à qui j'ai à faire ça me fait plutôt rire. Vous voyez le genre « pètes plus haut que mon cul » donc autant dire que je m'en contrefiche de leurs jugements. Je leur envoie un regard qui veut tout dire. La prof à ce moment-là reprends :
- Vous avez une bonne excuse ?
-Nen pas du tout, je me suis pas réveillée c'est tout.
Elle semble surprise de ma réponse.
-Très bien, on ne va pas perdre plus de temps, rentres et installes toi, tu viendras me voir à la fin du cours, j'aimerais te dire deux trois mots. Et ensuite tu iras voir le CPE pour régler ton retard.
-Merci.
Encore là elle semble surprise de ma réponse, je ne sais pas à quoi elle s'attend de ma part à chaque fois. Je passe la porte, passe devant elle pour rejoindre ma place au fond comme le premier jour, en passant devant elle, elle recule légèrement vers le tableau, à croire j'ai une maladie contagieuse. Je sens les effluves de son parfum et mon dieu qu'elle sent bon !
Une fois assise, je me fais discrète, j'écoute le cours, sans lancer un regard à la prof. Mais je reste attentive tout de même. J'écris le cours, entre deux je dessine quelques trucs sur une feuille toujours en restant attentive au cours. Il est intéressant, on parle de conscient et d'inconscient, de la philosophie quoi.
Vient la fin de l'heure, le moment où je dois aller la voir pour qu'elle me parle. J'hésite encore à faire au plus vite et partir où respecter et rester pour entendre ce qu'elle a à me dire.