Inna se rendait dans une grande salle, réservée aux combats. Elle était large et vide, seuls des piliers tenant le haut plafond y étaient présents. Asmar, son autre grand frère, s'avançait dans la pièce.
-armes toi d'un bâton de bois comme d'habitude, nous allons reprendre l'entraînement. Disait-il.
Inna agrippait l'arme près d'elle puis se mettait à s'entraîner avec son frère au combat. Celui-ci demeurait bien plus fort et de ce fait elle ne parvenait pas à le désarmer, pas une seule fois, tandis qu'il y parvenait sans trop d'efforts. Une fois encore, suite à un coup bien placé, Inna chutait à ses pieds.
-tu progresses certes, mais je pensais qu'après ton escapade hors de l'île tu te serais améliorée davantage. Tu ne ramènes avec toi aucun apprentissage extérieur, vais-je donc devoir tout t'apprendre Inna? Je suis insatisfait, et tant que je le serai l'entraînement continuera.
Inna se relevait malgré sa fatigue et se remettait en garde, cependant un individu vint s'avancer dans la pièce et donc les interrompre.
-ton père veut te voir. Annonçait Mira*, sa belle mère.
Néanmoins, Inna ne lui adressait pas le moindre regard ou la moindre parole. Elle se contentait de ranger son bâton à sa place.
-tu ne t'es pas décidée à me parler? Je suis ici depuis un moment et je ne partirai pas de sitôt. Je te pensais plus mature, c'est dommage de te donner tant de mal à m'ignorer. Disait-elle, roulant les yeux. -arrêtes, Mira. Rétorquait Asmar. -je trouve simplement ça dommage. Au sein du clan on ne cesse de te dire intelligente et mature, mais je ne le vois pas dans ton comportement. -inutile de la forcer à te répondre, être mature signifie aussi respecter le choix d'autrui. Son choix est de demeurer dans le silence, il est naturellement à respecter. S'avançait Sakin, faisant taire Mira. Asmar je suis venu te chercher, viens avec moi. -d'accord.
Inna partait alors voir son père, Zain. Elle s'avançait dans la pièce où il était et le voyait assit. La pièce était immense, un jardin était présent dans l'enceinte de la pièce ainsi qu'un cour d'eau. Il y avait de quoi halluciner, mais elle y était maintenant habituée. Alors qu'elle s'avançait vers son père, elle voyait a travers la fenêtre de la pièce un dragon immense dormir, à l'extérieur.
-assieds-toi, ma fille. -père je suis navrée d'être partie de cette façon. M'asseyais-je. Je n'aurai sans doute pas dû m'enfuir alors que vous aviez prévu ce mariage depuis longtemps, mais si c'était à refaire je n'hésiterai pas. -tu es bien effrontée, rien de bien surprenant venant de toi. Tout comme ta mère, tu ne parviens pas et ne peux pas te résoudre à mentir. C'est une qualité. -ce sont la vos propres valeurs aussi. Mais devrais-je en conclure que le mariage ne tient plus? -je l'ai réalisé il y a bien des années et tu me l'as confirmé en suivant cette voie, tu es en quête de liberté. Tu n'es pas comme tes frères, ou moi-même. Tu ressembles à ta mère. Elle avait constamment besoin de liberté et je ne peux pas te la retirer aujourd'hui. Si tu tiens tant à découvrir le monde et vivre comme tu l'entends, vas, je ne te retiendrai pas. -je suis heureuse, si heureuse que vous parvenez à comprendre ma décision. Merci, merci un million de fois père, j'avais si peur de vous décevoir. -parcours le monde, mais revient à nous. Ta place est et sera toujours ici, auprès de ta famille et tes origines. -bien entendu, je reviendrai dès que possible!
Inna partait ensuite, d'un sourire radieux collé sur le visage. Mais dans le long couloir, elle croisait de nouveau Asmar qui avait finit d'aider Sakin.
-tu ne devrais pas être si sévère avec Mira, Inna.
Inna cessait de sourire et baissait le regard, par respect pour son frère aîné mais aussi de honte suite à son comportement qu'elle jugeait enfantin.
-dans le but d'éviter les tensions, je préfère m'abstenir de parler. Je me dis que c'est sûrement pour le mieux. -je ne pense pas, c'est puéril comme comportement. Nous ne te demandons pas de l'aimer, mais simplement la respecter car étant ton aînée et la femme de père. -je n'aime pas l'idée qu'elle prenne la place de notre mère. Mais en tant qu'humain, je ne lui en veux pas vraiment. Je n'ai rien contre elle, et elle le sait sûrement. Je n'aimerait pas lui faire de peine. -inutile de rester rivée sur le passé. Le destin de notre mère était écrit, comme le tiens l'est aussi. La mort se trouve à la fin de chacune de nos histoires. -tu as raison. Tu parles exactement comme père ou encore Sakin, je me demande quand est-ce que je vais à mon tour voir les choses à votre façon. -grandis à ton rythme Inna. Ne te précipites pas pour nous égaler, que ce soit père, Sakin ou moi-même. Ça n'est pas une compétition, Maintenant dis-moi, où vas-tu? -père ma autorisé à partir, j'ai l'intention de découvrir le monde. -sois prudente, je ne serai jamais bien loin si besoin. -merci, grand frère.
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Mira: la belle mere d'Inna.
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