Chapitre 8

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[Ashley]

La nuit était largement tombée et nous étions sur le point de partir de la plage pour tous regagner notre domicile. Un petit vent s'était levé et un frisson me parcourut l'échine encore mouillée par ma baignade nocturne. Johanna, Tyler, Louis et Jeremy partirent d'un côté pendant que Kyle et moi partions de l'autre, allant tous les deux au même endroit. Ils nous avaient fait signe de la main, non sans un regard perdu de la part de Johanna qui ne comprenait certainement pas pour quelle raison lui et moi prenions le même chemin, et ils avaient pris la route. Une veste en cuir s'abattit sur mes épaules sans que je ne comprenne le pourquoi du comment. Kyle ne me lança pas un regard et continua d'avancer à mes côtés, silencieux.

- C'était cool ce soir ! M'exclamais-je pour essayer de détendre l'atmosphère entre nous.

- Comme d'habitude, souffla-t-il un peu blasé, les mains dans les poches.

De toute évidence, je n'obtiendrai pas beaucoup plus de lui ce soir. Mais il m'avait parlé c'était déjà ça, un bon début. Enfin, je crois. Nous marchions dans les petites rues étroites de la ville, un léger vent nous suivait toujours et la lune surplombait la ville. Elles étaient éclairées par quelques lampadaires disperser ici et là. Et je dois avouer que le calme des rues était relaxant. Arrivée en bas de notre immeuble, je commençai à retirer la veste que j'avais enfilée plus convenablement un peu plus tôt, d'un signe de tête il me dit de la garder lorsque nous entendirent une sorte d'aboiement lointain, presque perdu dans la noirceur de la nuit.

Je tournai brusquement la tête, oubliant même ce que je faisais précédemment. Je me dirigeai vers la source du bruit inconnu avec empressement. Les aboiements se firent plus forts et plus plaintifs au fur et à mesure que j'avançais. J'arrivai au fond d'une ruelle, entre des cartons et une énorme poubelle. Une boule de poils était rempliée sur elle-même, et semblait être coincée en dessous d'une grosse palette de bois. Mon Dieu ! Mais qui avais pu laisser cette petite chose sans défense comme ça dans une ruelle plus que glauque ? J'entrepris de soulever la palette mais n'y parvenant pas je me retournai pour chercher de l'aide. Je n'avais pas vu Kyle me suivre, et à cet instant je le remerciais grandement de l'avoir fait. Je n'aurais pas réussi à le faire moi-même, sans en douter. Il me fit un signe de la main pour que je m'écarte et souleva d'un geste fluide et léger l'énorme morceau de bois qui était tombé sur cette petite boule de poils. Je me jetai si vite au sol, je pense qu'il ne comprit pas tout de suite mon geste. J'attrape ce chiot et le serrai tout contre moi. Grand dieu, il était mort de froid et il tremblait de tout son être, apeuré d'avoir atterri la. Je me redressai si vite que je faillis en tomber, Kyle glissa sa main dans mon dos pour m'éviter une chute qui m'aurait très certainement fait atrocement mal.

- Kyle tu connais une clinique vétérinaire ouverte de nuit ? Lui demandais-je impatiente.

- Il n'y en a pas ici, réfléchissait-il, mais je crois qu'il y en a une dans la ville voisine.

- Il faut y aller, affirmais-je.

- Écoute darling, je n'ai pas de voiture et à cette heure-ci tu peux faire une croix sur les transports en commun.

- Tu sais conduire une moto ? Le questionnais-je.

- Oui je sais conduire, me répondait-il. Pourquoi ?

- Très bien alors suit moi, lui dis-je d'un ton sans appel.

Je ne lui avais pas laissé le choix. Nous étions d'abord remontés dans mon appartement pour prendre une couverture pour le chiot toujours tremblant dans mes bras et pour que je mette la main sur les clefs de la vieille bécane de mon père. Je déposai délicatement le chiot dans les bras de Kyle, qui a mon plus grand étonnement ne broncha pas une seule seconde, et me mit à la conquête de mon salon. Je crois bien que je l'avais retourné afin de mettre la main sur l'objet de mon désir.

BarmanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant