Épilogue 1

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[Ashley]

1 an et demi plus tard

Être là devant se grand miroir toute vêtue de blanc des pieds à la tête me stressais au plus haut point. Être là devant se grand miroir toute vêtu de blanc des pieds à la tête me stressais au plus haut point. Mais j'étais là aujourd'hui, en face de cette glace vêtue d'une robe magnifique. Les manches bouffantes ainsi que la longueur phénoménale de cette robe me donnaient l'impression d'être une véritable princesse des temps modernes. Mon homme avait tous mis en œuvre pour m'offrir le mariage de mes rêves depuis qu'il avait posé un genou à terre et que je lui avais dit oui.

Nous avions décidé de faire une cérémonie plutôt intimiste, au bord de la plage puis une fête à l'endroit où nous nous étions rencontrés, le Dan's Drink. Pour ma part, j'avais invité tous les amis de mes parents qui m'avaient épaulé dans l'épreuve que j'avais traversée, Kyle quant à lui s'était contenté d'inviter nos amis, Dan ainsi que sa mère Alice. J'étais très fière de lui et de notre couple. Très fière de l'avoir vu s'élever et accorder son pardon à une femme qui l'avait fait terriblement souffrir par le passé. Au premier abord, nous n'avions rien à faire ensemble, mais j'avais fini par tomber raide dingue amoureuse de ce grand brun ténébreux qui me lançant des regards de travers à mon arrivée au bar.

Ma mère avait finalement eu raison, quoi qu'on en dise. La roue avait tourné, littéralement. Moi qui étais au cœur de la plus sombre période de ma vie en le rencontrant, j'étais aujourd'hui sur le point de l'épouser et de commencer une toute nouvelle vie à ses côtés. Je ne saurais dire ce que je ressentais à cet instant précis, peur, enthousiasme, euphorie, une légère envie de pleurer ? Aucune idée, mais mes amis étaient tous là pour moi, pour nous et pour être à nos côtés durant ce grand jour.

Johanna était là, derrière moi, à réajuster mon voile que je n'arrivais plus à remettre à sa place tellement mes mains tremblaient. Elle m'offrait un sourire plein de bienveillance et de gentillesse. Les larmes aux yeux, je t'entais tant bien que mal de ne pas pleurer pour ne pas ressembler à un panda le jour de mon mariage. Me caressant légèrement les épaules, elle me prit dans ses bras.

- Ash, commença-t-elle avec douceur, tu es magnifique. J'en connais un qui va tomber à genoux devant toi tout à l'heure.

Elle renifla bruyamment dans mon cou, elle aussi très émue par cette journée puis elle attrapa Oscar qui était couché dans son panier avant de sortir en me disant que nous nous verrions devant l'autel tout à l'heure. Enfin seule dans la pièce, il ne me restait plus qu'une dernière chose à régler pour que cette journée soit parfaite. Courant presque vers mon sac, j'empoignai mon téléphone à deux mains pour éviter de le faire tomber de nervosité.

[Coucou ! J'ai absolument besoin de toi,
tu peux venir me voir au plus vite s'il te plaît ?]

Je n'attendis pas plus de quelques secondes avant de recevoir la réponse de la personne concernée. Lui aussi devait être terriblement nerveux aujourd'hui.

[J'arrive]

J'entendis des bruits de pas au loin puis la porte s'ouvrir pour finalement me retrouver en face de lui. L'homme qui avait élevé l'homme de ma vie, le meilleur ami de mon père, l'homme qui m'avait donné l'ultime chance de ma vie. L'homme à qui je devais tout. Ne sachant certainement pas pour quelle raison, je l'avais fait venir, il semblait nerveux et se dandinait sur ses deux jambes. Bien décidée à mettre fin à son calvaire, je l'invitai à s'asseoir dans l'un des fauteuils de la pièce et m'assis face à lui à mon tour. Les mains plus tremblantes que jamais, j'essayai de me calmer en les posant sur mes cuisses. Nous en avions longuement parlé avec Kyle et nous étions tombés d'accord sur le sujet, c'était même une évidence pour nous deux que ce soit lui.

- Bien, je vais aller droit au but Dan, commençais-je pour abréger ses souffrances.

Il souffla un bon coup, puis hocha la tête signe qu'il était prêt à écouter ce que j'avais à lui dire.

- Tu sais que pendant la cérémonie quelqu'un dois me conduire à l'autel. J'aimais que ce soit toi, finis-je par lui dire.

Ne faisant plus un geste, je crus d'abord l'avoir complétement perdu. Mais quelques seconde plus tard je vis les larmes rouler sur ses joues. Très ému, il hocha vivement la tête sans jamais prononcer le moindre mot puis vint me prendre dans ses bras.

- Ce serait un honneur pour moi de t'emmener jusqu'à l'autel, finit-il par murmurer. Je suis tellement ému que tu me demandes ça à moi.

Reculant un peu, je frôlai son visage de mes doigts dans une caresse que je voulais réconfortante. Nous n'avions pas eu l'ombre d'un doute quand nous nous étions mis d'accord pour que ce soit Dan qui m'accompagne dans la grande allée, mais sa réaction me fit chaud au cœur.

- Je n'aurais pas accepté que tu me dises non dans tous les cas, rigolais-je.

- Tu es la plus belle des futur mariée que j'ai vu, me dit-il. Il en a de la chance mon petit con de fils.

Pris d'un rire incontrôlable, il replaça correctement mon voile sur ma tête avant de souffler un grand coup. Dans quelques minutes à peine, je serais devenu Madame Johnson et je ferais partie de cette famille, officiellement. Me prenant par la main, nous primes la direction de la sortie pour venir faire notre entrée au bout de l'allée de sable que nous avions recouvert de coquillage blanc et de nacre.

De l'autre côté du chemin, je voyais l'homme de ma vie, plus nerveux que jamais se triturer les mains dans tous les sens. Il était beau à en damner un saint. Ses cheveux étaient bien coiffés, les trace de gel laissant refléter le soleil dans ses mèches brunes. Un sourire adorable collé au visage quand il posa les yeux sur moi et un regard rougi par l'émotion de cette journée. Attrapant le bouquet de lys que son paternel me tendais, je finis par enrouler mon bras au sien et à marcher lentement au rythme de la musique qui retentissait comme une promesse.

C'est tout tremblant d'émotion que nous nous faisions face devant toutes notre assemblée. Je n'arrivais même plus à écouter ce que le prêtre nous disait, j'étais plongé dans le regard de mon amant qui ne laissait guère place à l'imagination. Ce soir, il m'arracherait cette robe, je pouvais en être sûr. Mais pour le moment je me contentais de répetter ce que je m'étais préparer à dire une bonne centaine de fois. Puis vint le moment où il glissa un anneau en or blanc autour de mon doigt à son tour et où ses lèvres s'abattirent sur les miennes avec possession, fougue et acharnement. Il n'en avait que faire que nous soyons en face de nos proches, nous nous aimions et nous venions de nous unir pour le reste de notre vie. Je ne pouvais pas rêver meilleure vie que celle-là. Je ne pouvais pas rêver meilleur homme que le mien.

BarmanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant