[1] Soraya //L'enfer sur terre

| 38 |

Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents, dans la mémoire des vivants.

_____

Médecin: Elle était beaucoup trop faible, la balle à perforer son poumon gauche. Nous l'avons donc plongé dans un coma artificiel.

L'information a pris du temps à monter à mon cerveau je n'arrivais pas à réaliser et dire que la nuit même ont regardé un film tout en rigolant.

-Elle a combien de chance de s'en sortir ?

Médecin:Elle a peu de chances de s'en sortir 10% de se réveiller et 90% de mourrir.

-Elle a intérêt d'en sortir vivante sinon je vous brûle vous et l'hôpital.

Médecin:Madame vos menaces ne servent à rien c'est elle qui décide si elle se réveille ou non nous n'avons aucune emprise sur son choix .

- Elle est dans quelle chambre.

Médecin:207 au deuxième étage mais ne rester pas beaucoup les visites sont bientôt terminés .

-oui.

Je monte au deuxième étage et cherche la chambre qu'il m'avait indiquée. Lorsque j'arrive devant celle-ci j'hésite un moment avant de rentrer.

Je rentre et retrouve Rym allongé avec des machines de tous les côtés, cela m'a fait mal au coeur. Je ressors directement n'ayant pas la force d'aller à son chevet.

Je sors de l'hôpital et me rappelle que je ne suis pas venue avec ma voiture, j'appelle un taxi et patiente le temps qu'il arrive.

Une fois devant mon bâtiment je le paye et monte en trombe à mon appartement, je me roule un joint et monte au toit comme à mon habitude.

Je sors mon briquet et allume la matière qui était entre mes doigts, lorsque celle-ci pénétra dans mes poumons elle me procura un bien intense.

Physiquement j'étais là mais mentalement j'étais complètement ailleurs. À vrai dire je ne réalise toujours pas ce qu'il vient de se passer.

Si je n'avais pas connu Rym elle ne serait pas là à l'heure d'aujourd'hui sur ce lit d'hôpital entre la vie et la mort.

Ma tête fumée et mon esprit aussi, je me sentais coupable. Comme si tout ce qu'il vient d'arriver était de ma faute, et c'était le cas.

Si j'avais fait plus attablerions et si je me serais pas descendu elle serait là à l'heure d'aujourd'hui mais comme on dit avec des ''si'', on pourrait le refaire le monde.