Les Flammes Noires [TERMINÉE]

Chapitre 51

*ECLIPSE JUSQU'AU LEVER DU SOLEIL*

Je n'ai quasiment pas dormi de la nuit tellement j'étais stressée et je me posais des questions sur la bataille à venir...

Autant dire que je ne suis pas au mieux de ma forme et ça m'angoisse encore plus.

Je sors de ma chambre à pas de loup pour ne pas réveiller mes parents qui dorment encore profondément.

Eux au moment ils profitent des vacances dignement...

Et moi je fais quoi de mes journées de vacances ? Je me lève à 6h30 du matin pour aller combattre une puissance maléfique nommée Taemoth qui risque de détruire le monde ! Quel programme !

C'est en me demandant ce que je suis vraiment en train de faire debout à cette heure que je me change et rempli mon sac d'un petit déjeuner sous forme de barre aux céréales que je mangerai en chemin et du grimoire.

Une fois tout cela fait, j'enfile mes chaussures et ma veste puis passe la porte en essayant de faire le moins de bruit possible...

Je reçois alors un message de Mathieu :''Je passe te prendre, on y va ensemble. Je suis là dans cinq minutes.''

Je me décide donc à attendre mon petit copain dans la rue en faisant des aller-retours, nerveuse comme si je passais déjà mes examens !

Quoi que, les examens sont moins importants que de sauver le monde je crois bien...

Mathieu arrive rapidement et nous partons main dans la main vers le vieux chêne.

Lorsque nous arrivons, le soleil enflamme le ciel de teintes rouges orangées mêlées à un rose pastel doux qui tranche parfaitement avec l'ambiance du groupe.

Pour une fois, nous sommes les derniers sur les lieux, les autres nous attendaient avec le Maître  pour ouvrir le portail !

Hadriyon nous donne immédiatement la formule à prononcer en cœur pour voir s'ouvrir la brèche vers l'autre dimension :''Nous ouvrons en ce jour le portail pour que puisse sonner le temps de la bataille.''

Alors, dans les lignes courbes du tronc massif, une pâle lumière angélique s'allume avant que la vraie magie n'intervienne !

Deux lignes s'écartent en laissant échapper la lueur aveuglante avant de révéler une réalité parallèle.

Estomaquée par l'espèce de plan d'eau flouté par le vent, j'en laisse tomber mon sac.

Des petites vagues parcourent ce qui nous semble être une plaine balayée par le vent comme si ce n'était qu'une illusion ou un mirage.

Le Maître qui a l'air anxieux pour une fois nous dit :

Le Maître :''Bien...C'est à ce moment que les choses sérieuses commencent ! Nous allons entrer sur le champ de bataille où nous attends Taemoth et son armée.''

Moi :''Comment tu sais qu'ils sont déjà là-bas ?''

Le Maître :''Taemoth n'est pas de ceux qui perdent leur temps. Ils nous attendent. De toute façon il devait faire disparaître ces humains rapidement alors la plaine était le meilleur endroit pour les cacher en attendant le combat.''

Emily :''Mais comment il est entré ?''

Le Maître :''Je vous laisserai lui poser la question. Il aime beaucoup parler, et de manière très exagérée et épique, de tout ce qu'il fait. Alors je pense qu'il se fera un plaisir de vous répondre avant d'envoyer ces Immondices.''

Jérôme :''C'est quoi ça ?!''

Le Maître :''Oups...Vous verrez par vous même dans un instant. Entrons !''

Ne perdant pas plus de temps, le Maître nous pousse vers le portail pour que nous le passions sans attendre.

Courageuse mais pas téméraire,je tends la main en première vers le miroir d'eau et le traverse dans une sensation de fraîcheur frissonnante mais pas désagréable.

J'attrape alors la main de Mathieu que je tire avec moi de l'autre côté du mirage !

En quelques secondes, nous voilà tous sur le lieu qui va clore notre aventure : une grande plaine verte bercée par un léger vent chaud.

Je me retourne alors vers mes amis et leur demande :

Moi :''Vous aussi elle vous rappelle vraiment quelque chose cette plaine ?''

Sébastien :''Mon grand-père n'arrêtait pas de me dire de cette plaine qu'elle attendait son destin. J'ai cru qu'il devenait fou mais...Maintenant je comprends.''

Caroline :''Je crois que c'est tous notre cas. On a tous grandi dans la légende de cette plaine à laquelle on a jamais cru...''