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J'étais de bien meilleure humeur ce mercredi, comparé à Mathilde qui était toujours en colère pour le refus d'hier. Moi je m'en fichais maintenant, j'avais décidé de passer par une agence et j'étais toujours motivée. Je pris mon petit déjeuner en vitesse et nous partîmes, précédées de ma mère. Ma petite amie trouva bizarre que je ralentisse avant d'arriver au parking, ne voulant pas lui révéler mes projets je lui mentis que je n'étais pas pressée de revoir Alexandra, ayant moi aussi grillé son regard la veille.

« Ah, enfin tu as réagi... Je te l'avais dit qu'elle te bouffait des yeux... Elle m'énerve je vais les lui arracher si elle continue.

– T'y vas pas un peu fort là chérie ?

– Non bien au contraire. »

Parfois elle pouvait être vraiment méchante, mais cela faisait aussi partie de son charme, savoir que quelqu'un serait prête à de tels actes me faisait plaisir quelque part. Ma collègue était évidemment sur le parc de stationnement et j'eus droit à un nouveau regard enflammé. Il fallait que je creuse un peu pour savoir pourquoi j'avais droit chaque matin à ses yeux de braises, couleur émeraude. En face de ce regard mielleux, je me retournais vers ma petit amie qui, elle, regardait la rousse avec des yeux assassins. J'eus droit à un bisou de taille olympique une nouvelle fois, je crus que ce genre de baiser allait être quotidien, ce qui ne me déplaisait pas. Pas besoin de monter ce matin, ma collègue me dit dès que je descendis de voiture que nous partions sur le terrain, ce qui était loin d'enchanter ma copine mais elle aussi devait se rendre au travail et je partis avec Alexandra. Sur le chemin je lui demandais si on allait rentrer tard.

« Je ne sais pas, me répondit-elle, tout dépend si on récupère de la matière assez rapidement pourquoi ?

– J'avais prévue d'aller faire un tour à l'agence immobilière qui est dans la rue mais sans que Mathilde le sache.

– Mathilde c'est ta copine ? Elle ne m'aime pas beaucoup. Et tu cherches un appartement ?

– Oui...

– Tu as des soucis de logement, me demanda-t-elle en me coupant.

– Non, je veux juste m'installer avec ma copine.

– Oh, je vois. C'est donc sérieux entre vous.

– On se connaît depuis le lycée, oui c'est sérieux. »

Je lui expliquais ensuite comment on s'était connues Mathilde et moi et comment elle m'avait séduite en quelques jours, me détournant même de mon petit ami, un petit mec qui passait son temps à fumer et superficiel, pour ne plus jamais la quitter, et que maintenant nous aimerions toutes les deux que notre relation évolue. J'eus droit pour toute réponse à ce discours qu'un autre ''je vois''. Il me semblait détecter de la tristesse dans sa voix mais je ne cherchai pas à en savoir plus, j'avais une mission bien plus importante à mener. Nous arrivâmes enfin à destination, un collège qui organisait des jeux pour les personnes âgées, notre enquête fut assez vite terminée et nous étions de retour avant midi.

« Tu peux y aller, me dit Alex en descendant de voiture, je vais te couvrir mais sois pas trop longue ma belle.

– Merci je vais faire au plus vite. »

M'éloignant d'un pas rapide je constatais que j'avais encore eut droit à son surnom idiot, mais comme elle me rendait service je ne me permis pas de lui rétorquer quelque chose à ce sujet. J'arrivais devant l'agence, je jetai un rapide coup d'œil aux affiches qui ornaient la vitrine, je n'y vis que des maison à vendre, nous n'avions pas encore de situation assez stable pour penser à l'achat et les prix affichés me firent un peu hésiter. Je repris mes esprits, après nous nous cherchions une location, c'était forcément moins cher, je passais alors la porte de l'agence. 

Jour de PluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant