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Nous étions encore sur le trottoir que Mathilde me demanda ce que je pensais de cette visite, je lui dis que l'on en discuterait en voiture, à l'abri du ciel qui menaçait de pleurer à nouveau. Nous montâmes donc et immédiatement elle me reposa la question.

« Il est bien, dis-je. Beau, propre. Mais je t'ai dis le seul soucis c'est qu'il est loin de chez nous.

– Mais ça on s' en fou un peu non ?

– Ça se voit que c'est pas toi qui conduit.

– Pas encore, non mais s'il le faut je passerais mon permis comme ça je pourrais aller chercher ma sœur toute seule.

– Même pas en rêve pour partir seule.

– Je vois. Mais l'une fera l'aller et l'autre le retour ça sera déjà ça.

– Oui pas faux. Tu sais que ça prend du temps de passer son permis ?

– Je sais, malheureusement.

– Fais pas cette tête chérie, moi aussi je l'ai trouvé bien cet appart en plus il y a une baignoire.

– Rien que pour la salle de bain ?

– Oui. Pour le reste il va falloir nous meubler et ça, ça risque de nous coûter une blinde.

– On peut le faire petit à petit non ? »

Elle avait vraiment réponse à tout.

« Bon, on va rentrer, dis-je. Tu chronomètres ?

– Oui, sans soucis. »

Je me mis donc en route quand Mathilde me donna le top. Tout en conduisant vers chez nous, je fis rapidement la liste des meubles dont nous disposions. Elle fut très courte, un lit, un bureau une garde robe, de quoi meubler une chambre quoi. Je savais que ma petite amie pouvait récupérer chez sa mère de quoi équiper l'autre mais c'était là tout ce que nous avions. La priorité serait de meubler la cuisine, pouvoir se faire à manger car si nous devions commander tous les soirs, ça allait rapidement devenir impossible, tant au niveau du budget qu'au niveau de notre ligne. Je réfléchissais à tout ça quand ma copine me demanda quelque chose que je ne compris pas. Elle me frappa doucement la cuisse une fois que j'en étais arrivée à la conclusion des plats livrés.

« Oui chérie ?

– T'es dans la lune Milie ?

– Je pensais qu'il fallait que l'on se meuble au plus vite, je faisais la liste de ce que nous avions, de ce qui allait nous manquer.

– Tu comptes le prendre alors ? »

Elle se remit à sautiller dans la voiture, je lui demandai d'arrêter ça immédiatement, elle obéit en s'excusant.

« Je ne sais pas si on va le prendre. Il te plaît car il correspond à la plus part de nos critères, mais ce qui me fais peur c'est la distance.

– Oui ça j'ai compris.

– Donc voilà, on en reparlera à la maison.

– Je vais rentrer chez ma vieille ce soir, j'aimerai passer un peu de temps avec Karine si ça ne te fais rien, histoire d'en profiter au cas où. »

Je comprenais très bien qu'elle veuille profiter de sa petite sœur, par contre son ''au cas où'' semblait vouloir dire que dans son esprit c'était déjà acquis. N'étant pas obligée de repasser par le bureau et profitant d'une route rapide à trois voies, nous mîmes le même temps pour rentrer chez nous, je déposais Mathilde chez elle et rentrais à mon tour. Mon père s'étonna de me voir rentrer si tard, il s'étonna quand je lui proposai de boire un verre avec moi et tous les deux assis à la table de la cuisine, je lui racontais la visite de l'appartement. 

Jour de PluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant