Chapitre 11

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P.D.V. Ariel. Une semaine plus tard, Vendredi soir.

Je vais toquer chez Elijah, je sais que ses parents ne sont pas là et que ça sœur non plus, alors on pourra parler tranquillement.

- Ariel qu'est que... Tu pleures ?

Je hoche la tête et il me prends dans ses bras. Même s'il n'est vêtu que d'un simple jogging noir, il a chaud.

- Viens...

Il tire mon bras et me fais m'assoir sur le canapé, pendant que lui part à la cuisine. Je regarde mes mains dans lesquelles il met un verre d'eau. Je bois en une traite et le regarde.

- Ariel... Dis moi ce qu'il y a...

- C'est... C'est juste mon père...

Flashback début de soirée.

Je rentre des cours et comme tous les vendredis soirs mon père est là. Comment peut-il faire pour partir toute la semaine alors qu'on a déménagé exprès pour lui ? Je le déteste et je ne supporte pas quand il est là.

- Tu as reçu du courrier.

Il tend une enveloppe devant mon nez que je prends en allant dans la cuisine.

- C'est adressé à moi mais tu t'es pas empêché de l'ouvrir.

- Tais toi et lis.

Ça vient de l'université... Je parcours la lettre des yeux jusqu'à la fameuse phrase :

- "En vu de vos résultats pas assez suffisants pour notre établissement, nous sommes dans le regret de vous informez que vous êtes refusés."

Même si je ne veux pas aller à l'université, j'ai bossé et j'espérais au moins avoir ma chance là-bas...

- J'ai 17 de moyenne !

- Ce n'est pas suffisant pour eux et pour moi non plus.

- Tu n'es même pas aller à Harvard. Ton père t'as légué la boîte parce qu'il savait pas quoi faire de toi et que t'étais con.

- Ariel.

- C'est la vérité papa. Je veux pas aller à l'université. C'est toi qui me force à y aller alors que moi je veux pas. Je veux pas faire d'études. Tout comme Corey, c'est un peu pour ça que tu l'aime pas. Tu mets Harvey sur un pied piédestal parce que tu peux le manipuler comme tu veux. Mais ça marche pas avec moi. Jamais.

- Tu iras à l'université, comme tes frères.

- Toi tu comprends pas quoi dans j'en ai pas envie ? Vas-y inscrit moi, je vais te foutre la honte. Le fils du grand Levi Lopez qui fout le bordel. Belle réputation pour tes affaires après. Cède moi la boite qu'on en finisse.

- Il en est hors de question.

- Alors quoi tu vas la revendre ? À qui, un inconnu ? Tu n'as même pas confiance en ton propre fils ? Ou plutôt tu veux pas parce que tu sais que je vais en revendre une part à Corey... C'est pour ça...

- Tu n'es pas assez mature pour  gérer tout ça.

- Alors attends toi à recevoir des commentaires désobligeants de l'université. Tous les jours, je vais te pourrir ta réputation. La mienne je pourrais la rattraper mais la tienne va être un peu plus complexe tu crois pas ?

Je me prends une claque en pleine figure. Je me tiens au meuble pour ne pas tomber. Je sais que je l'ai chercher et qu'il a le droit de lever la main sur moi.

- La plume est plus forte que l'épée. Tu devrais le savoir vu que tu dirige une maison d'édition.

Et c'est une deuxième fois que sa main entre en contact avec ma joue.

- Frapper son fils, surtout le dernier... Quoi que tu frappes aussi Corey, mais bon...

Comme dit le bon vieux dicton, jamais deux sans trois. Je laisse quelques larmes coulées en me calmant. Je le dévisage avant de monter dans ma chambre et claquant ma porte. Je me couche dans mon lit en pleurant. Je vais attendre qu'il aille dormir pour sortir...

Fin du flashback.

Eli me regarde, ça se voit qu'il est mal pour moi. Je sèche mes larmes rapidement. Je veux pas qu'il me voit pleurer, pas lui.

- Si tu veux rester tu peux. Mes mères sont pas là avant au moins lundi...

- Je veux bien... Il est là que pour le week-end...

- T'inquiète, reste autant que tu veux...

- Merci...

Il me serre dans ses bras et me dis qu'on peut monter dans sa chambre. Je le suis à l'étage et il me dit qu'il part à la douche. Je suis sur mon téléphone pendant ce temps. Le blond revient avec une serviette autour de la taille. Je détaille chaque parcelle de son torse qui pour moi est magnifique... Même si Eli m'a avoué qu'il n'aimait pas son corps, moi je le trouve magnifique. Sa peau claire, ses abdos dessinés... Ariel. Même si ça ne fait que quelques semaine que je le connais, je sais que je l'aime bien... Amis c'est sûr... Mais, parce qu'il y a toujours un mais. Un peu plus je pense aussi...

- Eh oh ? Tu m'écoutes ?

Je cligne des yeux plusieurs fois et me concentre sur ce que dit Nick :

- Est-ce que tu veux aller te doucher maintenant ou demain matin ?

- Euh... Ouais maintenant...

- Ok. Tiens.

Il me balance un caleçon.

- Tu... Tu penses pas que c'est un peu...

- Intime ? Si, mais je m'en fous.

Je souris un peu gêné et lui enfile son caleçon en dessous de sa serviette, qu'il retire après. Il reste en caleçon devant moi et me dirige dans la salle de bains. Il me sort une serviette.

- Utilise tout ce qu'il te faut.

- Ok... Merci...

Je prends vite ma douche et enfile son caleçon, mon Dieu si on m'avait dit qu'un jour je me retrouverais seul avec Eli à cause de mon père, chez lui et à enfiler son boxer... Bref laissez tomber... Je retourne dans la chambre avec mes fringues sales. J'irais demain matin chez moi de bonheur pour ne pas croiser mon père et prendre des affaires. 

Eli est déjà dans son lit, ordi sur les genoux, il tape énergiquement sur son clavier et je le regarde faire. Je vais avec lui mais quand mes yeux se posent sur l'écran, il claque l'ordinateur ce qui me fais sursauter.

- Le but n'étais pas de te faire peur, mais je n'aime pas qu'on regarde ce que j'écris.

- Oh... Ok, ça fait rien...

- Ça va mieux ?

Il se met face à moi en souriant. Je lui rends son sourire et dis :

- Ouais... Merci pour tout...

- C'est normal...

Il se rapproche de moi et me prend dans ses bras. Je passe mes mains dans son dos... Heureusement qu'il est là, sinon je saurais pas quoi faire...

Je me raidis quand je sens... Ses lèvres sur ma tempe... C'est la première fois que ses lèvres se posent sur moi... Un frisson parcourt mon corps entier, je ne peux pas me contrôler, parce qu'au fond je suis entrain de vriller... Ses lèvres se retirent après quelques secondes qui me semblent des heures et il me sourit.

Je me mets bien en chuchotant un "bonne nuit Eli" et sa main vient dans mes boucles. Je dois dire que c'est vraiment agréable... Et j'aimerais que ça ne s'arrête jamais...

- Bonne nuit... Little star...

Je souris faiblement, je sais qu'il me voit. Et sur ce surnom qui fait s'emballer mon petit cœur, je m'endors dans les bras du garçon que j'apprécie beaucoup...



Mon nouveau voisin - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant