~10~ Oswalda

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Elle marchait fièrement sur la voie Impériale, sa robe rouge semblait flamboyer avec ses cheveux roux. De part et d'autre de la voie, des centaines de soldats vêtus d'armures dorées, chacun avait une longue épée dans un fourreau en cuir. Tout au bout se tenait l'immense gratte ciel qui faisait office de palais de l'Empereur. A ses pieds, sur la place d'Aracorn, se tenait une immense statue de 5 mètres de hauteur représentant un chevalier, cabrant sa monture, épée à la main montrant le ciel. Elle admirait le visage du chevalier, même si la statue était de marbre sans couleur, elle savait qu'il avait les cheveux rouges feux, tout comme son regard. Comme tous les Asterian, pensa-t-elle. Celui-ci était le plus exemplaire. L'Unificateur. Aracorn Asterian. Mon ancêtre. Celui qui a bâti tout ceci pour que son nom perdure. Et voilà 500 ans que des imposteurs prennent sa place. Mais le retour des Asterian ne saurait tarder. Elle quitta le regard de la statue et continua de remonter l'allée. Elle parvînt jusqu'au nouveau ministre de guerre qu'elle venait de nommer. Officiellement, c'est l'Empereur, je n'ai pas encore ce pouvoir, mais mes idées voient toujours le jour et mes conseils sont des ordres. Bien sûr Walden ne le voit pas de cette façon, pensa-t-elle en lui souriant à son tour. Mais cela revient au même, les résultats sont là.

L'Empereur Walden : sur son fauteuil roulant, discutait avec Hidro : le tout jeune ministre de guerre. Qui m'obéit au doigt et à l'oeil. Walden fit un signe à son serviteur qui fît tourner son fauteuil afin qu'il soit bien en face d'Oswalda. Pathétique, un empereur dépendant des autres jusqu'à ne pas savoir se déplacer. Quelle image cela donne au peuple ? Non, ce n'est pas un exemple.

-Ma fille, commença-t-il en inclinant légèrement la tête. Que tu es ravissante, on a beau avoir la chance d'avoir une journée ensoleillée, je dois admettre que c'est bien toi qui nous ramène le plus de lumière ! S'exclama-t-il en souriant. Il ne sourit qu'avec moi. Bon signe, constata l'héritière de Walden. Mais je ne suis pas ta fille, je suis une Aldresdan. Dommage que je sois obligé d'en passer par là.

-Que je suis heureuse de vous voir, père, dit-elle à son tour. Le ciel a beau être bleu, il ne l'est pourtant pas autant que vos yeux ! Si je suis le Soleil alors vous êtes le Ciel !

Le ministre de guerre : Hidro, ne pu s'empêcher d'éprouver une admiration d'un signe respectueux de la tête. Oswalda se tourna alors vers lui et demanda d'un air sarcastique.

-Vos soldats Xandoriens sont ma foi très élégants, mais comment comptez-vous les utiliser ? Il me semble que nous attaquerons à distance grâce à notre technologie qui dépasse les Alcatramiens. Comme je l'ai dit au dernier conseil de guerre.

-Bien sûr. Cependant nous avons tellement d'hommes qui n'attendent que d'êtres confrontés à une réelle guerre depuis maintenant 700 ans qu'il ne me semblait point être déraisonnable de les armer au cas où l'ennemie arriverait sur notre continent.

-Vos soldats doivent être bien vieux pour attendre une guerre pendant 700 ans...

-Ne vous inquiétez, répliqua Hidro : quelque peu déstabilisé. Ils ont été formés, entraînés et répondront aux...

-Je plaisantais, le coupa Oswalda d'un sourire.

Celui-ci parut décontenancé avant que Walden se mette à rire. Il le regarda alors et se mit à rire à son tour. J'en fais ce que je veux, constata-t-elle avec une pointe de fierté.

-Néanmoins, reprit-elle, pouvez-vous me dire à quoi serve des épées alors qu'on a des armes hautement plus performantes qui seraient plus efficaces ?

Devant l'étonnement du ministre de guerre, elle précisa :

-Je veux dire... Je suis nouvelle dans le domaine de stratégies guerrières, mais il me semble que pistolets lasers ou mitraillettes feraient amplement l'affaire, je ne me trompe ?

La Marche du Chaos : Livre I Le chant de la colèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant