Chapitre 2: Rencontre et quotidien

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Finalement, rassuré par son sommeil calme et profond, il se releva et déposa un léger baiser sur son front.

Il murmura:

— Losto mae, iellamin. (Dors bien, ma fille.)

Puis il sortit sans faire le moindre bruit.

***

En dépit de cette révélation, Elenwë continuait à considérer Elrond comme son père et Imladris comme son foyer.

Elle ne voyait pas pourquoi cela aurait dû changer.
Elle avait grandi entourée de Elladan, Elrohir et Arwen, elle avait écouté Celebrían chanter et raconter des histoires pour elle, elle avait toujours été affective avec son père, Elrond.

Et puis... étrangement, elle ne se souciait pas de savoir d'où elle venait. Elle était certes curieuse mais ne voulait pas perdre inutilement son temps à chercher une autre famille.
Elenwë avait déjà une famille parfaite.

En quoi aurait-elle dû se sentir proche de personnes qui n'avait pas été là pour elle?

Elrond en était heureux mais avait été surpris de savoir qu'elle ne chercherait pas à retrouver ses parents.

Mais les choses étaient telles qu'elles étaient et Elenwë aimait sa vie à Imladris.

Un millénaire et encore cinq siècles de paix passèrent.

Depuis plusieurs années déjà, Elenwë s'entraînait au maniement des armes.

Son épée lui avait été offerte par Elrond l'année de ses 50 ans (un âge jeune chez les elfes..). Forgée pour Elenwë, elle était fine, légère et très maniable. Une arme parfaite. Elle l'avait appelé Ant Estel, don d'Espoir, car si l'on se bat et que l'on intervient dans une guerre, c'est toujours dans l'espoir de participer à l'avènement de temps de paix.

Elrond avait souri en entendant sa demande. Elenwë n'avait jamais été une fille "comme les autres".

Assez turbulente, elle ne tenait généralement pas en place longtemps. Elle était vive et rapide.

Douée en études, elle connaissait plusieurs langues dont le nain, l'orque et... la langue des hommes du Gondor.

Elle était appliquée et réussissait en tout, sauf en couture, broderie...

L'aiguille à coudre n'était pas du tout son amie. En revanche, elle appréciait les longues discussion avec Erestor, l'elfe archiviste de Fondcombe, et nourrissait un intérêt certain pour l'histoire et les légendes.

Assez tôt, elle s'était apperçue qu'elle avait le don de guérison, et elle avait aussitôt décidé de le travailler en étudiant sérieusement la médecine de diverses populations.

Glorfindel l'entraînait au combat et elle s'entraînait jusqu'à il y a quelques années avec un dénommé Aragorn, un humain qui avait grandi à Fondcombe. À Imladris, il était souvent appelé Elessar.
Un jour, il disparut et Elladan et Elrohir le suivirent souvent pour marcher parmi les Rôdeurs, Ethir.

Mais il était parti il y a presque plus de dix ans. De temps en temps, un mage, ami du seigneur Elrond, venait et restait quelques jours.

En langue commune, on l'appelait Gandalf mais Elenwë préferai de loin son nom elfique, Mithrandir.

Cela faisait longtemps qu'elle n'avait vu ni Aragorn ni Mithrandir. Elle espèrait qu'ils allaient bien.
Le magicien était toujours aimable avec elle et passait parfois de longues heures à répondre à ces nombreuses questions sur le monde extérieur à la vallée.

La fille de la Lune Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant