Chapitre 18: Rencontre

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La nuit fut paisible, sans danger. Elenwë vit s'endormir Boromir, fils de Denethor et n'eut pas le cœur de le réveiller. Elle préféra rester éveillée, marchant paisiblement non loin d'eux, regardant les étoiles, écoutant le vent et respirant profondément. 

— Ada.. je crois que finalement.. Je voudrais bien savoir qui étaient mes parents biologiques.. 

La sérénité de la nuit apaisa ses questionnements et elle finit par se rassurer. Elle trouverait la réponse. Quel meilleur endroit que celui-ci pour essayer de remonter la piste de ses origines ?

Au petit matin, c'est Legolas qui, le premier, émergea. Il avait rarement autant dormi et cela montrait bien la quantité de fatigue qu'il avait accumulé depuis de nombreuses semaines. 

Regardant autour de lui en se débarrassant de sa couverture, il frissonna et remarqua alors Elenwë. Assise en tailleur sur un rocher non loin, il la rejoignit et s'assit à ses côtés, posant négligemment une main sur son épaule. Elle avait l'air perdue dans ses pensées.

— Vous avez veillé toute la nuit ? Vous auriez dû nous réveiller..

Elle força un sourire et répondit :

— Cela n'est rien, je n'aurai pas réussi à m'endormir..

Une brève lueur soucieuse passa dans ses yeux gris et Legolas ne manqua pas de le remarquer. 

— Quelque chose vous tracasse ? 

Elle balaya l'air d'un geste de la main. 

— Non, pas le moins du monde. 

Ils se turent.

Peu à peu, les dormeurs s'éveillèrent et s'agitèrent pour préparer un repas chaud. 

Remplis d'une force nouvelle, ils prirent leurs bagages et quittèrent leur bivouac pour rejoindre le sentier le plus proche.

La Compagnie marchait vers l'Ouest, s'éloignant du Cours d'Argent, longeant la rivière de montagne.

La journée s'écoula sans difficulté, les voyageurs marchant tranquillement, apaisés par la force de ses bois.

Le soir tombait pourtant, lorsqu'ils parvinrent non loin des cascades de la Nimrodel, ils virent que de grands arbres s'élevaient. Leurs troncs étaient extrêmement larges et on ne pouvait en apercevoir le sommet.

Le prince sylvestre sourit, enjoué. 

— Les arbres de toutes sortes sont ma maison, tant dans les racines que dans les feuilles. Je ne connais cette espèce d'arbre que par les chansons de mon peuple.. On les nomme Mellyrn. leurs fleurs sont jaunes comme un pâle soleil un jour d'hiver. Je ne suis jamais grimpé dans aucun d'entre eux. Aussi, déclara t-il avec un sourire, je vais y monter pour voir ce qu'il en est.

Aragorn et Elenwë se sourirent mutuellement. Eux connaissaient plus ou moins les lieux. 

Pippin regardait l'arbre avec frayeur. 

— L'arbre est le domaine naturel de l'oiseau qui s'y perche ! Je ne saurais dormir si haut perché..

— Et bien ! Répondit un peu sèchement Legolas. restez donc ici et creusez un trou pour y dormir si vous le souhaitez !

Il eut un temps de pause et poursuivit :

— Mais il faudra alors que vous soyez rapide et que votre trou soit suffisamment profond pour vous protéger des orcs..

 Avec grâce et légèreté, il bondit et saisit la branche la plus basse qui se trouvait déjà bien au dessus de sa tête. Alors qu'il amorçait un mouvement d'élévation, une voix sortit des branches au dessus de lui. 

La fille de la Lune Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant