Chapitre 9: Attaque

1.7K 113 113
                                    

— Si les Elfes pouvaient voler par-dessus les montagnes, ils pourraient aller chercher le soleil pour nous sauver, répliqua Gandalf. Mais il me faut une matière sur quoi travailler. Je ne puis faire brûler de la neige. Et je doute que nous trouvions du bois suffisamment sec pour nous servir.. 

— Et votre bâton ? Proposa Pippin.  

Il reçut comme toute réponse un coup dudit bâton sur la tête et il se tut à ce moment là.

— Eh bien, dit Boromir, Utilisons nos corps, comme on fait par chez nous ! Les plus forts de la compagnie doivent chercher un sentier.. Regardez là ! Bien que la neige ait tout recouvert, nous avons contourné à l'aller ces rochers là-bas.. Et c'est à ce moment que la neige nous a assailli en force.. Si nous parvenions à nous frayer un chemin jusque là, la descente en sera grandement facilitée..  

— Eh bien, frayons-nous un passage jusque là, vous et moi ! Dit Aragorn.

Aragorn était le plus grand de la Compagnie, mais Boromir, de taille légèrement moins élevée, était de carrure plus large et plus lourde.

Il passa devant et Aragorn le suivit. Lentement, mais sûrement, ils se mirent en marche, et bientôt ils peinaient ferme.

La neige leur arrivait par endroits à la poitrine, et Boromir paraissait plutôt nager ou creuser avec ses grands bras que marcher.

Après les avoir observés un moment, Legolas se tourna vers les autres, un sourire aux lèvres.

— Les plus forts doivent chercher un chemin, disiez-vous? Mais moi je dis: qu'un laboureur laboure, mais choisissez plutôt un elfe pour marcher et courir sur la neige!

Sur quoi, il s'élança lestement, et Frodon remarqua pour la première fois, bien qu'il le sût depuis longtemps, que l'Elfe n'avait pas de bottes, mais qu'il portait des chaussures légères, comme il faisait toujours, et ses pieds laissaient à peine de traces dans la neige.

— Adieu! dit-il à Gandalf, en riant. Je vais chercher le soleil.

Alors, avec la rapidité d'un coureur sur du sable ferme, il partit en flèche, et, ayant vite rattrapé les hommes qui peinaient, il les dépassa avec un signe de la main, il poursuivit son chemin à toute vitesse et disparut derrière une arrête de rocher.

Elenwë avait un moment observé l'agilité du prince elfe.

Il était assurément d'une élégance peu commune, même pour un elfe.

Elle se trouvait bien malgracieuse à côté de lui.

Il s'était avéré que continuer était impossible et le porteur de l'Anneau avait décidé que la compagnie passerait par les mines de la Moria, au grand dam de Mithrandir qui avait jusqu'à présent rejeté cette solution.

Les membres de la compagnie, à part les elfes, étaient assez déprimés.

Ils avançaient lentement et à un moment, Frodon trébucha.

En tombant, il glissa sur plusieurs mètres.

Aragorn et Legolas accoururent auprès de lui.

Celui-ci se releva, l'air absolument paniqué. Il touchait son cou, à la recherche de son Anneau.

À l'endroit d'où il avait chuté, Boromir se pencha et ramassa la chaîne.

Regardant l'Unique avec obsession, il dit:

— Quelle ironie que nous ressentions tant de peur pour une si petite chose...

— Boromir?

La fille de la Lune Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant