Breakdown (Tome 1)©

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Avec mon Nokia, que ma mère m'avait donné pour mon anniversaire, je ne pouvais pas aller plus loin que sur Hangouts et appeler seulement. Je dépose mon téléphone sur la table chevet et pars prendre un bon bain pour le débarrasser de l'odeur des sueurs.

Je m'allonge sur le lit, le téléphone à la main, j'observe les photos de mon compte Instagram avant de taper sur supprimer. Si je veux prendre un nouveau départ, oublier le passé faut que j'efface tout ce qui peut me rendre triste du passé.

Une fille assez jeune, en a marre déjà de son passé, je n'ai que dix neuf ans, je suis petite. Mais c'est la vie. La vie à été méchante avec moi et je ferai de mon mieux pour qu'elle me sourit toujours dans ce nouveau départ que j'attrape. Je soupire bruyamment, rompre pendant une seconde le silence dans la chambre, jette un coup d'oeil au réveil que je remarque qu'il est deux heures déjà. Je ferme les yeux, chassant un moment toutes ses pensées car maintenant il me faut juste du repos, rien que ça.

Je fais un bon pas ?

Cette question vient me frapper l'esprit. Oui, est ce que je fais un bon pas ? Venir jusqu'ici, à New-York, loin de ma mère. Est ce un bon pas, vraiment ? J'aurai sans doute emmener ma mère, mais, sa présence ici, me ferai vivre le passé. Rien que regarder son visage sombre, me ferai voyager dans le passé. Rien qu'entendre sa voix tremblante, j'allais me noyer.

Maintenant je reste seulement, elle. J'avais toujours elle. Rien qu'elle.

Je suis perdue...

Couchée au milieu de mon lit, la tête sur l'oreiller, les yeux fermés. Je me demande encore une fois, si venir ici était un bon choix.

En tout cas, tout ce que je sais. C'est que je suis venue ici pour gagner ma vie. Pour sortir de ce forêt, plein de murmures terrifiants et d'aller dans un jardin de fleurs de toutes espèces, plein de vie. Je suis ici pour sortir du noir et de me retrouver dans la lumière dont je ne pourrai même pas ouvrir les yeux larges.

Le mieux c'est d'aller de l'avant.

Marcher de l'avant, la tête bien haute. C'est le plus mieux à faire. Ici, je serai tranquille, je me sentirai la fille que je n'ai jamais été. L'adolescente, jouissant de sa jeunesse, c'est ce que je n'ai jamais été.

Je passe ma main sur mon visage dont les yeux sont toujours fermés, forcés de joindre le sommeil mais tout ces idées m'empêchent de mieux me reposer dans mon grand lit. Mon père n'a pas tort de me laisser cette maison, je crois qu'il avait le pressentiment qu'un jour, je viendrai loger à New-York pour un long temps.

Même s'il me détestait, on pouvait lire dans des yeux de l'amour pour ses enfants. Il ne voulait que le bien pour moi, j'étais son dernier enfant, il avait peur que je m'en aille comme mes frères et ma soeur. Il voulait que je reste auprès de lui, le caresser. Mais je n'ai jamais oser de le prendre dans mes bras. Une goutte de larme tombe sur l'oreiller, je les essuie avec le bout du pouce.

Il ne faut pas pleurer.

Pleurer c'est un geste lâche.

Pourtant c'est ma façon de vivre. Je suis trop fragile ou devrais je dire que je suis lâche. Non je ne suis pas lâche, c'est juste que je ne peux pas retenir mes sensations.

Sois forte...