Breakdown (Tome 1)©

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Je jette mes vêtements dans le bac à vêtements sales, tourne sur moi-même pour enfin faire face au miroir. Les yeux parcourent mon corps à travers le miroir et quand celui-ci se retient sur une marque. Enfin, une cicatrice. Je m'en souviens de lors, quand j'avais à peine dix-huit ans. Je sortais du collège, il faisait tard car j'étais dans un cours d'art. Un groupe de malfaiteurs m'ont enlevée, ils m'ont emmenée loin de chez moi. Déchire mes habits, le gifle , me bat comme si j'étais un mec comme eux. Et c'est ce jour que j'ai perdu toute mon innocence, la plus grande partir en moi-même. Ce jour est marqué. Je touche, la main tremblante, la cicatrice qui dure déjà un an. J'essuie rapidement une larme qui vient s'écraser sur ma joue.

Je repense plus à ça.
C'est du passé.

Je me déplace devant le miroir et m'enferme avec l'eau chaude qui s'abat sur ma peau... C'est du passé, j'arrive toujours à penser que c'est du passé mais je ne peux pas m'empêcher de me voir ce jour là, terrifiée. C'est comme si, c'était aujourd'hui le jour du drame.

Je ferme le jet d'eau et sors de la salle. J'enfile mon pyjama de dora, je me jette sur le lit, enfouie la tête dans l'oreiller. Demain, sera un grand jour,faut que je dorme à l'heure pour être ponctuelle à mon réveil.

Je monte la couverture jusqu'à mon cou, ferme les yeux...

Pourquoi je n'avais pas porté plainte ?
En ce moment là, ils seraient sans doute en prison.
Mais le problème, c'est que je retiens à peine trois visages d'entre eux. Et le reste, deux, je n'en connaissais pas.

***

Le noir, tout était noir. Je n'y voyais rien. Non. Rien.
Je fais quoi là ?
Je marche sans savoir où mettre les pieds. Sans savoir où je vais. Je marche.

Je tourne à gauche, à droite mais rien. Je tourne sur moi mais rien.

Une main vient serrer les épaules, subitement. Mon coeur arrête de battre. Je tourne les yeux, et là je vois des yeux rouge. Je respire profondément avant de courir mais je me cogne contre un mur

Des pas se multiplient derrière moi. Mon coeur battait la chamade. Je ne vois rien. J'étais dans le noir, des murmures terrifiants se résument près de mon oreille, mon corp frissonne.

Je suis où ? Bordel !

Deux mains m'attrapent cette fois, à une seconde, je suis allongée sur le sol. Des mains me caressaient, tout le corp. C'est que je vois que je suis toute nue.

Les larmes se multiplient sur ma joue. Qu'est ce qui m'arrive ? Soudain, quelque chose entre en moi, je cesse d'exister. Mais qu'est ce c'est ?

C'est hyper douloureux, vraiment douloureux. Je pleurais, je criais. Non. Pas ça encore. Pas ça. Putain !

Un coup de poing, traverse ma joue et là, je me vois entre les mains de hommes mais plutôt dans l'obscurité. On me jette dans le noir, je ne pouvais ni marcher ni courir, je n'avais pas les pieds sur terre. Je me voir dans le noir. Je voulais crier mais je ne peux pas parler. C'est comme si, on m'avait coupé la langue.

J'arrive à tomber au sol sauvagement...

***

Je me lève en sursaut, encore un cauchemar.
Le cauchemar du soir de mes dix-huit ans, je tapote sur le chevet jusqu'à J'atteins la lampe que je l'allume. J'étais en sueur, la respiration courte.

Qu'est ce qui m'est encore arrivée ?

Le soir, ce soir de mes dix-huit ans. Fait surface.
Je repense encore à ce jour-là.
Je me redresse complètement pour me retrouver assise, je jette un regard au réveil, remarque qu'il est déjà cinq heures et dix minutes.

Je respire profondément et me répète les deux phrases :

Ça va aller Mia. Sois forte.