Chapitre 2

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Je me réveille mal à l'aise, je regarde l'horloge au-dessus de la télévision qu'il est déjà 9 h du matin, je me tourne pour essayer de comprendre d'où viens ce sentiment de malaise. Je vois Oli en train de me regarder bizarrement. Yanis a les yeux baissés, il n'ose même pas me regarder et me fait un petit sourire désolée. Léo lui est encore couché à côté de moi, je me relève doucement pour ne pas le réveiller. Je baille et me prends un verre de coca qui était sur la table. Oli lui n'arrête pas de me fixer ce qui me perturbe énormément.


- Pourquoi tu me fixes comme ça !


- Tu fumes, me demande Olivio ?


Je m'étouffe immédiatement avec mon coca et fixe Yanis qui lui hausse les épaules.


- Pourquoi tu dis ça ?


- Je suis réveillé depuis quasiment une heure et Yanis a oublié de ranger son paquet de clopes et tu pues la clope autant que lui...


- Nan, mais comme je te disais elle est juste venue avec moi dehors pour m'accompagner pendant que je fumais.


- Tu ne sais pas mentir, Yanis bordel ! Et ça ne change pas les faits.


- En plus, ça sert à quoi de lui mentir, vu qu'il le sait déjà, je réponds calmement.


- Alors tu fumes vraiment ?


- Oui, je fume. Mais je ne vois pas en quoi ça te regarde.


- Ah, mais parce que tu ne vois pas le problème-là ? Tu te gâches la vie et je dois faire comme si ce n'était rien ?


- Olivio, ça ne regarde que moi et ma santé. Je fais bien ce que je veux, et tu ne comprendrais pas pourquoi je fume.


- Oui, effectivement, je trouve ça tellement stupide que je ne risque pas de comprendre vos débilités. Encore Yanis, je peux comprendre au vu de sa vie compliquée. Mais toi bordel, tu as tout pour être heureuse, je ne comprends vraiment pas comment tu peux être aussi conne quand tu t'y mets.


Je le regarde et je lui fais comprendre juste en le regardant qu'il m'a déçu, mais ses yeux ne quitte pas la colère qu'il contient en lui. Je me lève et commence à récupérer mes affaires, Yanis me regarde, mais il ne bouge pas, je sens que même lui ne sait pas quoi faire. Alors que je m'approche de la porte d'entrée Oli, essaye de me retenir, mais je vois dans ses yeux qu'il est encore en colère contre moi ce qui fait que je fonds en larmes et part en courant de chez Yanis. J'entends Yanis m'appeler, mais je ne réponds pas et je continue le chemin sans m'arrêter. J'arrive chez moi et je vois ma mère qui me stoppe directement et qui me regarde extrêmement froidement, je sais déjà ce qui m'attend en voyant ses yeux.


- Je peux savoir où tu étais, me questionne ma mère ?


- Chez Yanis.


- Tu te rends compte à quel point je me suis inquiété toute la soirée ? Tu disparais comme ça sans prévenir.


- Ouah, tu sais vraiment ce que c'est que l'inquiétude toi ? Pourtant, ça fait bien une semaine qu'on ne t'a pas vue. Tu t'inquiètes uniquement quand ça t'arrange, mais c'est trop facile.


- Ne me cherche pas espèce d'ingrate ! Bien évidemment que je sais ce que c'est que de m'inquiéter pour toi... Je suis bien la seule dans ce monde à m'inquiéter pour toi, les autres n'en ont pas grand-chose à faire de toi.


- Je sais maman... Je suis au courant que personne ne s'inquiète réellement pour moi, même mon meilleur ami ne me connaît pas.


Je passe à côté d'elle pour monter dans ma chambre, mais elle me prend le bras et me tire vers elle.


- Tu me fais vraiment de la peine ma petite, tu as vraiment cru que... Attends, c'est quoi cette odeur. Tu fumes ?


- Oui, je soupire fatiguée par cette question.


- Attends-tu assume en plus ?


- Je ne vais pas te dire non alors que c'est la vérité.


- Je te trouve vraiment insolente pour une petite peste.


Elle s'approche de moi et me regarde droit dans les yeux, puis elle me met une grande gifle et ma tête tape contre le mur avec force. Je m'écroule par terre et j'essaye de me relever, mais avant même que je puisse me remettre debout elle me soulève et me colle contre le mur du salon, elle pose sa main sur ma gorge et commence à la serrer de plus en plus fort. Je la fixe dans les yeux avec une peur immense qui se propage dans mon ventre, j'arrive de moins en moins à respirer, je place donc mes mains sur les poignets de ma mère, mais elle resserre son emprise à ce contact. Je sens qu'elle est à la limite de vriller encore plus que d'habitude, puis d'un coup la porte de la chambre de ma petite sœur s'ouvre et elle me repose au sol et se retourne.

- Va dans ta chambre !

Une histoire de lycéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant