BLOODY GIRL - old version

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Ludivine me conduisait aux vestiaires, j'étais toujours encerclée par mes deux acolytes, sauf qu'a la différence de d'habitude, je marchais moi-même, ils ne me traînaient plus.

"Dis moi pas qu'ils vont venir se changer avec moi ces pervers? Lançais-je.

-Non. Ils attendront devant la porte. Dit-elle en me tendant une pile de vêtements noirs.

-Ah. Je vois que tu m'a bien cernée. J'aime aussi le rouge et le gris si ça t'intéresse.

-Bonne nouvelle. Je n'aurais pas à déprimer dès que je te verrais alors.

-Ouep".

Elle ouvre une lourde porte blindée et m'indique d'entrer.

" Ce sont des vestiaires spéciaux?

-Non. C'est une cellule. Pour être sûre que tu ne fasse rien de stupide. Je n'ai pas encore confiance en toi. J'imagine que ça n'arrivera jamais mais au moins fais profil bas".

J'entre sans me faire prier et me change rapidement.

C'était un legging noir avec un long t-shirt et des baskets de la même couleur.
Mes cheveux étaient déjà attachés car leur longueur me lassait.

Quand ils étaient détachés ils m'arrivaient aux genoux, quand ils étaient en queue de cheval il m'arrivaient un peu au dessus des fesses.

Déjà que j'étais pâle comme un cachet, mes cheveux noirs corbeaux faisaient carrément contraste.
Je devais vraiment avoir l'air d'un monstre.

Je soupire en serrant fort le lacet de la chaussure et tape sur la porte pour indiquer que j'ai terminé.

Ludivine attrape mes vêtements sale et les donne à une femme de ménage qui passait par là.

"Lavez ça s'il vous plaît".

Non mais je rêve ?
Elle se prend pour la princesse de la FBI ou quoi elle?
Je suis tombée sur une gamine pourrie gâtée.. Super.

Plus le temps passait, plus je me rendais compte que Ludivine faisait passer ses avantages avant autre chose.
Par exemple, réussir à me remettre dans le droit chemin ne peut que lui faire augmenter le prix de son chèque en fin de mois.

Ah! Elle est belle l'Amérique !

Ces gens-là me font clairement pitié.
En fait.. Tout le monde me fait pitié.

Le monde me fait pitié, je hais le monde, j'ai envie de..

Merde.. Calme toi Ilona.. Pas avant l'entraînement... Sinon tu vas avoir des idées morbides et sanglantes.

Il ne fallait pas que je gâche tout, il fallait que je contrôle cette envie de tuer tout ce qui bouge, immédiatement.

J'inspire et expire lentement, calmement, et finis par me calmer juste avant qu'on arrive.

On entre dans la grande salle que m'avait décrite Ludivine.
Il y avait déjà pas mal de monde.

Ludivine m'enfile un truc autour du cou, c'était une sorte de collier avec une étiquette au bout.

"Si tu t'enfuis, ça indiquera aux autres que tu t'évade ou que tu dois être arrêtée. Ne l'enlève pas.

-C'est incroyablement moche.

-Je sais. Tout le monde en porte un. Tu ne seras pas une exception si c'est ce que tu souhaitais.

-Non merci c'est bon je vais bien me porter avec quand même.

-Tant mieux." Dit-elle en détachant mes menottes.

J'observe les deux gardes autour de moi qui ne bougeaient pas.