Bonus 2

374 11 8
                                    

17 juin, pendant les deux semaines où Ethan et les autres avaient disparus, enlevés par un groupe de terroristes dirigés par Victor Daniels.
Ilona s'était miraculeusement échappée et était rentrée au FBI pour réclamer des explications au docteur Lewis et à Ludivine Parker.
Elle a passé deux semaines à attendre, ne récoltant que de minimes informations à propos de Ethan.
Néanmoins, pendant son ennui, elle eu tout de même de quoi se distraire...

▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪

Comme d'habitude, j'étais là, enfermée dans cette stupide chambre/cellule, à me demander si un jour je reverrai ce crétin de Ethan et si tout allait redevenir comme avant.

La vérité, c'était que j'étais apeurée à l'idée de retourner en prison à perpétuité.
Je ne voulais pas que tous mes efforts jusqu'ici me reconduisent là-bas.

À force d'attendre, je me disais qu'ils étaient tous à côté de la plaque...
Oui, après tout, pour le FBI ça ne devrait pas être très compliqué de les retrouver et d'aller les chercher.

Tout ceci allait me retomber dessus, alors que j'avais fait en sorte de me sortir de la panade, en risquant ma peau, j'aurais très bien pu m'enfuir et ne jamais revenir ici, et pourtant je l'ai fais.

Ma curiosité me tuera sûrement un beau jour...

Je fixe les livres posés sur mon lit devant moi, des classiques littéraires que j'avais lu cinq fois chacun.

Je m'ennuyais.
Clairement.

Sans les séances de sport, et seulement avec mes entretiens avec Lewis une fois tous les deux jours, c'était vraiment des semaines vides.

J'avais l'impression de retomber petit à petit dans le trou.

J'entend quelqu'un taper le code de la porte de l'autre côté et je me lève, restant sur mes gardes, on ne sait jamais qui rentre ici.

Je suis légèrement rassurée en voyant Ludivine entrer, des dossiers à la main.

"Bonjour Ilona. On va déjeuner.

-Très bien".

Je ne m'attendais pas à la voir.
Ça faisait plusieurs jours qu'elle ne m'accompagnait plus au réfectoire.
J'imagine que tout cette histoire lui avait donné beaucoup de travail.

Mes doutes se confirment quand je remarque les cernes creusés en dessous de ses petits yeux bleus.

Elle avance devant moi, j'avais seulement une paire de menottes, les deux costauds qui m'entouraient d'habitude m'avaient lâchée pour partir sur le terrain.

Tant mieux.
Ça me fait plus d'air pour respirer.

On s'assoit donc à notre table habituelle et on nous sert un plat de riz avec de la viande.

Je mange lentement, profitant de la nourriture, puisque c'est ma seule distraction de la journée.

Je recommençais à prendre un peu de poids et je sentais que je n'étais plus le sac d'os que j'étais en arrivant ici.
Ça fait clairement du bien de ne plus avoir mal aux fesses quand je m'assois.
Mes os sont tellement pointus que j'avais l'impression qu'ils me rentraient dans le corps quand je m'asseyais.

BLOODY GIRL - old version Où les histoires vivent. Découvrez maintenant