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Le lendemain...

"Debout!" Crie Ludivine en débarquant dans ma chambre comme si on était à l'hôtel.

Je gémis et m'enroule dans mon drap.
Sérieux au moins en prison je pouvais dormir autant que je le voulais.

"Dépêche toi! Et tiens des nouvelles fringues!"

Elle me balance une dizaine de vêtements dans la tête.
La majorité étaient gris et il y avait deux t-shirt rouges.

"Merci.. Marmonnais-je en me redressant.

-Dépêche ! Prend une douche et tout !

-Je l'ai prise hier soir..

-Encore mieux! On doit aller déjeuner et se rendre à l'entretien public aujourd'hui ! Dépêche toi!"

Je râle et sort du lit.

"Je te tuerai toi.. Quand je sortirai..

-Bien-sûr bien-sûr ! Aller lève toi et habille toi!"

Elle sort de la chambre et la lourde porte claque par la même occasion.

Je marche faiblement jusqu'à l'armoire prend des sous-vêtements propres et enfile un jean gris et un t-shirt noir que je reconnaissais, il était à moi. Je l'aimais bien.

Je démêle mes cheveux comme je peux même avec un peigne c'est la galère. Ils ne ressemblent plus à rien depuis leur séjour en prison.
Plus aucun reflet, plus aucun volume.. Rien. Comme ma tête en fait, vide, noire et plate.

Une partie de moi s'en voulait d'avoir tué des gens, d'avoir commis des choses horribles, et une partie de moi mourrait d'envie de recommencer.
C'est sûrement pour ça que je suis aussi instable.

Je tape trois bons coups contre la porte et je manque de la prendre en pleine face.

À peine je met un pied dehors qu'on m'attache et qu'on me traîne.

Je grogne intérieurement mais ne dis rien.
On arrive dans le réfectoire comme la veille, Ludivine m'attache à la table et me pose un bol de céréales devant le nez avec un chocolat chaud.

"J'aime pas.

-Quoi donc?

-J'aime pas le chocolat chaud.

-Tu bois quand même.

-Je vais pas me forcer pour toi. Dis-je sèchement.

-Parle autrement. Je te rappelle que je suis en droit de te remettre en prison quand j'en ai envie et sans avoir à me justifier.

-Pff.."

J'attrape la tasse et trempe mes lèvres.
Je me brûle légèrement et recrache discrètement le liquide dans la tasse.

"J'ai goûté et je confirme, j'aime pas.

-Là je veux bien te laisser échanger.

-Juste les céréales ça sera parfait.

-Non. Il te faut manger. Je te l'ai déjà dit.

-Puisque je t'assure que je n'ai pas faim le matin".

Elle râle et se laisse tomber à côté de moi.

La porte en verre s'ouvre et un homme entre, suivi d'Ethan qui se faisait trainer par ses vigiles.

Pff.. Je vois qu'ils ont suivis les mêmes études ici.

Il était contraint de manger la même chose que moi, mais contrairement à ma petite personne, il mangeait sans broncher.

BLOODY GIRL - old version Où les histoires vivent. Découvrez maintenant