BLOODY GIRL - old version

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"On lève les bras bien haut et on plie les jambes au maximum! Crie Mr Travor. Je ne veux voir personne se prélasser dans mon dos".

Je grogne tout en effectuant ce mouvement énergique en haut en bas qui me donnait des centaines de courbatures à la minute.

J'étais essoufflée, j'en venait à me demander quand est ce qu'il allait nous permettre d'arrêter.
C'était vraiment chiant et fatiguant.

"On ralentis un peu.."

Waouh super..

Je m'étais mise derrière pour ne pas me faire remarquer et surtout pour que les autres arrêtent de me fixer comme si j'étais de la chair fraiche.

Je voyais donc tous les autres sauter et descendre et ça me donnait le sourire au moins.

Je faisais en sorte de souvent me tromper pour ne pas avoir à servir d'exemple, parce que quand quelqu'un y arrive bien, il le place devant tout le monde à côté de lui.

"C'est bon arrêtez vous et reprenez votre souffle".

Je m'immobilise et apprécie avec horreur des douleurs tout le long de mes membres.
Putain.. Je souffre encore plus qu'avant.

"Maintenant on va faire quelques pompes. Et le premier qui lâche passera un sale quart d'heure".

Est ce que je rêve?
Est ce que c'est une blague?

Je vais pleurer, je vous jure que je vais pleurer de haine.

"Aller hop! C'est valable pour vous aussi Ilona!"

Je réalise que pendant que je me haïssait intérieurement, tous les autres s'était mis au sol.

Je soupire et exécute les ordres, je n'avais que ça à faire.

Au bout de la cinquième pompe je ne sens plus mes membres, mais je ne devais pas faiblir avant les autres même si mes bras ressemblaient plus à deux bâtons de bois qu'à autre chose..
Les autres étaient musclés, comment voulez-vous que j'y arrive?

Sérieux je vais me tuer après ça.

"Encore une minute trente".

Sait-il au moins à quel point c'est long quand on est dans ma position?

Je pousse un grognement et ne faiblis pas. C'est sûrement cet esprit de gagnante qui m'a maintenue en vie jusqu'ici.
Mais actuellement je le détestais, car quand je pus enfin respirer je ne sentais plus mes bras, j'étais incapable de les plier.

Et devinez quoi?
C'est ce moment qu'à choisit un abruti pour se rebeller contre la société et la loi.

Il n'a rien trouvé de mieux à faire que de saisir le stupide collier qu'on est obligé de porter, de me serrer le cou avec et de me soulever dans les airs comme si je n'étais rien.

Je ferme les yeux et tente de prendre quelques bouffées d'air qui me parvenaient, mais j'avais l'impression que mes yeux allaient sortir de leurs orbites.

"Approchez vous et je lui tord le cou! Hurle t'il en me secouant.

-Lâchez la. Elle a le droit d'opter pour la légitime défense !"

C'est vrai?
J'ai le droit de frapper ce con là ?

Oh merde c'est bon ça!!

"Qu'est ce que vous croyez qu'elle va me faire ? Regardez la!"

Je respire au maximum et plante mes ongles dans sa main.

Je fais balancer mes jambes et les enroule autour de son cou pour le serrer de toute mes forces.
Voyant que ça ne servait pas à grand chose et que j'allais crever, je décide de lui envoyer mon pied dans la tête.