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Une fois les bruits de pas éloignés je pousse Ethan de toute ma force et il s'écrase sur le mur d'en face.

"NON MAIS T'ES MALADE?" Hurlais-je.

Il place son doigt sur sa bouche.

"Crie pas comme ça ! Tu vas nous faire repérer !

-J'EN AI RIEN À FOUTRE ! T'AVAIS PAS LE DROIT DE FAIRE ÇA SANS MON AUTORISATION ! OK?

-Euh.. Depuis quand il faut une autorisation pour... ça. Sourit-il.

-Depuis que c'est mon visage que t'a essayé de bouffer".

Il relâche un rire franc.

"Tu pourrais arrêter de te plaindre? Tu viens d'embrasser Ethan Brasyn! Et Ethan Brasyn n'embrasse personne".

Je fronce les sourcils.

"Quoi? En quel honneur?

-En l'honneur que je trouve ça inutile je n'aime pas ça. Ça fait trop canard je préfère passer aux choses sérieuses sans en arriver là".

Je croise les bras et lève les yeux au ciel.

"Tu pourrais pas.. Je sais pas.. Oublier ce qu'il vient de se passer ? Si tu m'en reparle encore je crois que je vais vomir.

-Ouais. On en était où ?"

On se met à réfléchir comme deux puceaux qui n'avaient jamais embrassés personne et qui étaient troublés au plus haut point.

"On parlait de trouver un scientifique non? Pour ouvrir la porte!

-Exact!".

Je me racle la gorge et le laisse passer devant.
Je vais maintenant surveiller ses moindres faits et gestes, ça évitera qu'il dérape une nouvelle fois ce taré.

Je commençais à avoir drôlement chaud avec ses énormes vestes en plus des gilets pare balles.

Je m'essuie le front et m'arrête brusquement.

"Là !" Chuchotais-je.

Ethan se tourne et fixe l'endroit que je pointe du doigt.
Il y avait un mec avec une blouse blanche au téléphone.
À côté de lui, une immense double porte en bois massif, ça doit être là que leur réunion a lieu et il a dû sortir pour répondre au téléphone.

Avant même que Ethan ne me retienne par le bras, j'avance à grandes enjambées et flanque mon flingue contre la tempe du type.

"Et si vous raccrochiez ? Qu'on discute. Chuchotais-je dans son oreille.

-Que.. Qui.. Qui êtes vous? Bégaie t'il avec un accent à peine compréhensible.

-Je suis votre pire cauchemar si vous n'acceptez pas de me suivre gentiment." Souriais-je.

Il éloigne son téléphone de son oreille en murmurant un truc en japonais et raccroche.
J'appuie mon pistolet fortement.

"Qui était au téléphone avec vous? Hein?

-Ma.. Mi.. Ma femme.."

Il le déverrouille et affiche son historique.
Je lis et vois qu'il s'agissait bien d'un nom affectif avec un coeur.

Je lève les yeux au ciel, Ethan qui parlait tout à l'heure de canard, ça s'en est un.

"Bien. Posez votre téléphone par terre".

Il se baisse lentement et le pose.

"Ensuite ouvrez votre blouse et laissez mon collègue vous fouiller".

BLOODY GIRL - old version Où les histoires vivent. Découvrez maintenant