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Un an plus tard...

PDV Ethan

"Félicitations. Vous êtes admis en liberté conditionnelle".

Le juge frappe d'un coup sec avec son marteau et quitte la salle sous les applaudissements du jury et du public.

Je lève les yeux au ciel.

"Bravo. Nous avons gagné !"

Je me tourne vers mon avocat qui me tendait sa main le sourire aux lèvres.
Je la lui serre sans pour autant étirer les lèvres.

"Comment c'est possible hein? Qu'est ce qui a changé ? J'ai quand même tué tous ces gens... Soupirais-je.

-Apparemment il y eu une pièce à conviction supplémentaire à l'encontre de votre adversaire, Victor Daniels.

-Je ne vois pas l'utilité d'accuser un mort. Il m'ont juste gracié parce que j'ai eu une bonne conduite en prison ces six derniers mois".

Il hausse les épaules.

"Ne voyez pas tout en noir. Vous venez de gagner une somme considérable.

-Oh vous savez...

-Un million d'euro ce n'est pas rien".

Je manque de m'étouffer en entendant le prix.
Je pensais que c'était à peine dix milles euros.

"Oui. Votre adversaire était millionnaire et sa famille est obligée de vous verser cette somme pour les dommages que vous avez subis.

-C'est trop généreux..."

Je me lève et le suit jusqu'à son bureau.

Chaque personne que je croisait me félicitait et certains m'ont même applaudis dans les couloirs.

Sérieusement ?
J'ai juste nié le meurtre de Daniels..

Il s'est suicidé.

Enfin, officiellement, je sais très bien qu'il était mort avant d'enclencher cette bombe...

L'avocat me coupe dans mes pensées et me fait asseoir face à lui.

Il me tend des papiers que je lis minutieusement avant de signer.

"Vous voyez toujours votre psychiatre Mr Brasyn?

-Pas depuis quelques semaines".

Il m'interroge du regard.

"Je n'avais pas le temps.

-Ah je comprend. C'est vrai qu'avec ce procès tout était compliqué. Vous ne vous sentez pas mieux à présent ?"

Je hausse les épaules sans quitter la feuille du regard.
Un long silence s'ensuit avant qu'il n'ajoute:

"Je sais que vous avez du mal à vous en remettre... Mais cessez de vous en vouloir. Ce n'est pas de votre faute.

-Ne parlez pas de choses que vous ignorez".

Mon ton sec le refroidit quelque peu car il se redresse et desserre sa cravate.

"Je vous prie de m'excuser. Je vais vous verser de l'argent sur votre compte pendant que vous analysez ces contrats".

Je hoche la tête et fait semblant de lire.
Je ne pouvais pas m'enlever ça de la tête, c'est comme si quelqu'un venait de le tatouer dans mes pensées.

Je déteste ce putain d'avocat.
Il ne peut pas la fermer, faire son travail et se mêler de choses qui le regardent?!

À cause de lui je ne peux plus m'arrêter de réfléchir.

BLOODY GIRL - old version Où les histoires vivent. Découvrez maintenant