En lieu sûr

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Italique = langage elfique
Normal = langage commun

L'astre diurne commençait à descendre dans le ciel lorsque le groupe d'archer pénétra la vallée cachée

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L'astre diurne commençait à descendre dans le ciel lorsque le groupe d'archer pénétra la vallée cachée. Ils marchaient sur un fin sentier de terre à flanc de falaises, surplombant la dernière demeure simple du seigneur Elrond.
Evranï ne put retenir un frisson lorsqu'elle posa ses yeux sur la silhouette de la cité elfique baignant dans les derniers rayons du soleil. Elle n'aurait jamais pensé pouvoir un jour se retrouver en ce lieu. La blonde avait depuis longtemps perdu tout espoir de rentrer un jour chez elle, en Arda. Mais tout avait changé à présent.
Serpentant sur le sentier, ils entamèrent doucement la descente vers la cité. Arafinwë n'avait pas dis mots depuis qu'ils s'étaient mis en marche, mais, lorsque ses yeux se posèrent en contrebas, dans la vallée, elle fut subjuguée par la beauté des lieux. Elle se sentait plus légère, moins anxieuse, comme si ce lieu, étranger et enchanteresque, avait un pouvoir apaisant sur son âme.
Il leur fallut une bonne demi-heure de marche pour pénétrer dans la cité. Ils parcoururent une allée menant à une cour qui semblait servir d'entrée au lieu et, lorsqu'ils y arrivèrent, Elladan murmura d'impercetibles paroles à l'attention d'un garde. Celui-ci emprunta alors un grand escalier et disparut dans la cité. Alors, le fils d'Elrond se tourna vers Evranï.

- Nous attendrons ici, j'ai fait demander mon père, indiqua-t-il à l'attention de la plus âgée.

Evranï s'approcha alors de sa fille afin de s'enquérir de son état, mais celle-ci semblait mieux se porter, bien qu'elle soit toujours sur ses gardes.
Il leur fallut patienter quelques minutes pour que des pas assurés se fassent entendre. Alors apparut la silhouette d'un elfe aux longs cheveux bruns, au visage sans âge mais emprunt d'une grande sagesse mêlée de dureté. Son crâne était orné d'une tiare argentée.
Lorsqu'il posa son regard sur Evranï, l'elfe marqua un temps d'arrêt, abasourdi. C'était tout bonnement impossible. Evranï était morte, tuée par une orde d'orques lors de la bataille de Gundabad. Il descendit les quelques marches le séparant du groupe d'elfes et Elladan s'approcha de son père, murmurant quelques explications à son attention. Mais l'elfe écoutait d'une oreille distraite, incapable de détacher son regard de l'elleth face à lui.
L'elfe sinda ne put retenir plus longtemps son émotion et, sans qu'elle ne puisse les contrôler, des larmes de soulagement commencèrent à dévaler le long de ses joues.

- Evranï, murmura Elrond en se détournant de son fils. Comment cela est-il possible.

Il s'approcha d'elle et eut simplement le temps de rattraper l'elfe blonde qui, à bout de force, défaillit sous le poids des puissantes émotions qui écrasaient son cœur depuis plusieurs jours à présent.

- J'avais perdu tout espoir de revenir, j'ai prié les valar de me ramener auprès des miens des années durant, se lamenta l'elfe faiblement, blottie contre le torse de son ami.
- Vous êtes morte, vous êtes tombée à Gundabad, Elrond prit son visage en coupe afin de l'observer à nouveau, mais bien que cela lui paraisse invraisemblable et inespéré, c'était bien le visage de son amie qu'il tenait entre ses mains.

Arafinwë - Tome I : Secrets et mensonges Où les histoires vivent. Découvrez maintenant