La goutte de trop

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Italique = langage elfique
Normal = langage commun

Comme il s'en était douté, les rumeurs les plus folles au sujet du retour d'Evranï avaient déjà circulé dans le royaume lorsque le souverain de Vertbois-Le-Grand demanda à ce que la nouvelle soit annoncée aux quatre coins des cavernes

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Comme il s'en était douté, les rumeurs les plus folles au sujet du retour d'Evranï avaient déjà circulé dans le royaume lorsque le souverain de Vertbois-Le-Grand demanda à ce que la nouvelle soit annoncée aux quatre coins des cavernes.
Le matin même, il discuta avec Evranï de ses inquiétudes vis à vis d'Arafinwë, de son désir de la présenter officiellement lors du prochain festin qu'il organiserait dans les prochains jours et, par conséquent, de la nécessité de lui enseigner les connaissances nécessaires pour assumer son nouveau statut. Evranï, bien que consciente de la pression qui allait s'abattre sur les épaules de sa fille, ne put qu'acquiescer à la demande de son époux. Arafinwë devait maintenant prendre conscience de son statut et en assumer les responsabilités. Cela passerait tout d'abord par un apprentissage approfondi. Ainsi, un emploi du temps complet lui fut attribué.
Ce même jour, le reine de Vertbois-Le-Grand se présenta devant le haut conseil du royaume, dont certains membres furent plus que dubitatifs face aux explications de la blonde. Ce n'est qu'à force d'arguments et des preuves amenés par le seigneur d'Imladris que les plus méfiants terminèrent par être convaincus qu'il s'agissait bien là de leur reine.
Le seigneur Elrond, ses fils et la délégation venue d'Imladris reprirent la route seulement deux jours après leur arrivée. Ils ne seraient donc pas présent pour le bal organisé en l'honneur d'Evranï et d'Arafinwë. La plus jeune n'avait pu empêcher la déception de la gagner lorsqu'elle avait appris cette nouvelle. À l'exception de sa mère, Elrond, Elrohir et Elladan étaient ses seuls points de repères et leur départ aurait pu la déstabiliser. Mais elle n'eut pas le temps d'y penser plus que de raison. Elle passait ses journées entre les leçons de sindarin et de quenya, celles d'histoire ou encore à apprendre sur le bout des doigts les différents protocoles et coutumes de son peuple.
Quatre jours après leur arrivée à Vertbois-Le-Grand, la plus jeune enfant d'Evranï et Thranduil arriva au bout de ses limites. Elle subissait une énième leçon de quenya mais, contrairement au sindarin, elle avait bien plus de mal à saisir les subtilités du haut elfique. Terminer sa journée par cette difficulté associé au manque de pédagogie dont faisait preuve Finwë, son professeur et proche conseiller du roi, eut pour simple effet de la braquer.

- Arafinwë No diriel! (soyez attentive), gronda ce dernier, perdant clairement patience après une énième erreur de prononciation de l'elleth. Veuillez vous concentrer, cela n'a rien de compliquer. Faites un effort, lâcha-t-il avant de pour suivre. Reprenons : Ma istal quet' Eldarin (parlez-vous quenya ? - formule quenya).

Arafinwë se pinça les lèvres tout en réfléchissant à la formule correcte qu'elle devait employer. Elle avait un doute et une chance sur deux de ne pas commettre d'erreur.

- Allons j'attends, insista Finwë.

La princesse inspira donc avant de se lancer.

- Na, istan quete (oui je le parle - formule quenya), lâcha-t-elle, à demi-mot.
- (non - formule quenya), s'énerva l'elfe Sylvain. Ce n'est pas "na" mais "ná", combien de fois devrais-je vous l'expliquer.

Arafinwë - Tome I : Secrets et mensonges Où les histoires vivent. Découvrez maintenant