Arafinwë se tenait face à sa mère, abasourdie, peinant à assimiler ses explications. Il lui fallut de longues secondes pour enfin réagir.
Non.
Rien de tout cela ne pouvait être réel. Sa vie ne pouvait pas être basée sur un tel mensonge !
Comment s...
Italique = langage elfique Normal = langage commun
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L'archer blond venait de rentrer d'une longue et extenuante journée pendant laquelle lui-même et son escouade avaient ratissé la partie nord de la forêt. De longs et périlleux combats y avaient eu lieu, les araignées pénétraient toujours plus profondément les frontières de Vertbois-Le-Grand. A peine eut-il franchi les portes du royaume qu'il se hâta en direction de la salle du trône pour y effectuer son compte rendu. En parcourant les chemins le menant toujours plus profondément dans les cavernes, le prince héritier remarqua l'étrange atmosphère qui flottait dans les cavernes. Les quelques elfes qu'il croisait sur son passage murmuraient entre eux sans qu'il ne sache pourquoi. Mais Legolas ne prêtait jamais attention aux commérages. Plus rapidement il ferait son rapport à son père, plus rapidement il serait libre de se reposer. Les gardes postés à l'entrée du grand escalier menant à la salle du trône n'esquissèrent pas le moindre mouvement lorsque l'elfe blond passa entre eux pour en commencer l'ascension. Au fur et mesure qu'il approchait du sommet de l'escalier, il entendit alors des voix qui lui étaient inconnues. Elles appartenaient à des femmes, et celles-ci parlaient le langage commun, ce qui était surprenant. Son père ne l'avait informé d'aucune visite. Il accéléra inconsciemment le pas, pénétrant ainsi rapidement la salle. Il se retrouva alors face à son père, lequel était accompagné de deux elfes. Celle qui se tenait à la gauche du sou3de Vertbois-Le-Grand possédait de longs cheveux blonds aux reflets argentés. Elle avait également des yeux azurs et profonds et paraissait plus jeune que lui de quelques siècles. L'elfe qui se tenait à sa droite était assurément plus âgée. Blonde, elle possédait un regard émeraude hypnotisant. Son visage lui était familier mais il n'arrivait pas à se remémorer du lieu où il l'avait vu. Legolas arrêta son avancée, perturbé par la réaction de l'inconnue dont le regard de l'elleth se troubla de larmes lorsque ses yeux se posèrent sur lui. Elle l'observa alors, tremblante. Que se passait-il ? Avait-il commis quelconque faute ? Déstabilisé, le fils Thranduil interrogea son père du regard. Celui-ci se pencha pour murmurer imperceptiblement à l'oreille de l'elleth qui n'eut aucune réaction. Il saisit la main de cette dernière avant de s'approcher de son fils, dont la mine reflétait l'incompréhension. Son père n'était pas tactile et qu'il agisse ainsi était plus que surprenant, c'était étrange. Thranduil se positionna entre les deux elfes avant de s'adresser à son fils.
- Que se passe-t-il Adar (père), interrogea le plus jeune avec impatience. - Ion nin (mon fils), un miracle des valar s'est produit aujourd'hui, commença le souverain sinda. Evranï, ta mère, nous a été rendue.
Les sourcils de Legolas se froncèrent plus encore. L'elfe blonde retira sa main de celle de Thranduil pour s'approcher de son fils, lequel semblait en état de choc.
- Legolas, Ion nin, pleura l'elfe.
Elle était tellement heureuse de retrouver son fils, sa chair. Il était si jeune lorsqu'ils avaient été séparés et à présent il était un elfe vigoureux et magnifique. Il était tellement beau et dégageait une prestance similaire à celle de Thranduil. Evranï observa son fils avec casi dévotion durant de longues secondes. Les pensées se bousculaient dans l'esprit du prince. Sa mère ? C'était impossible, sa mère était morte voilà des siècles. Son esprit habituellement vif était paralysé, tout comme son corps. Ce n'est que lorsque l'elfe devant lui tendit sa main pour caresser sa joue que Legolas réagit, reculant subitement pour échapper au contact.
