1254 ans plus tard

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Italique = langage elfique
Normal = langage commun

Elrond n'avait cessé de tourner et virer dans son bureau durant les courtes heures qui avaient composé sa nuit

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Elrond n'avait cessé de tourner et virer dans son bureau durant les courtes heures qui avaient composé sa nuit. Ses fils, Elladan et Elrohir, lui avaient expliqué en détail ce qu'il s'était passé à la frontière de la Houssière et de Fondcombe. Ils pourchassaient un groupe d'orques dont ils avaient réperé les traces la veille. Ils avaient également trouvé des traces de pas qui n'étaient pas celles de ces êtres abjectes. Ils avaient cependant des doutes quand à leur appartenance, humained ou elfique, du moins, jusqu'à ce qu'ils leur tendent une embuscade et qu'ils fassent l'étrange rencontre d'Evranï et sa fille.
Elrond ne comprenait pas comment tout cela était possible. Evranï avait disparu lors de la bataille qui avait opposé les troupes sylvaines et les orques de Gundabad. Elle y était morte. Thranduil était rentré seul à Vertbois-Le-Grand, terrassé par la tristesse et la douleur.
Lorsqu'il avait appris la terrible nouvelle, il était tombé de haut. Evranï était une de ses plus proche amie. Où était-elle passée durant ses mille deux cent cinquante quatre années ? Qui était le père d'Arafinwë ? Il avait de nombreuses questions à lui poser.
La mâtinée était déjà bien avancée lorsqu'Evranï demanda à le voir. Elle n'avait plus aussi bien dormi depuis qu'elle avait été projetée hors d'Arda. C'est donc reposée et quelque peu apaisée qu'elle quitta ses quartiers pour se rendre au bureau de son ami. Elle savait qu'elle l'y trouverait, elle connaissait ses habitudes et était sûre que, malgré les siècles qui s'étaient écoulés, elles restaient inchangées.
Elle salua Lindir qui se trouvait devant la porte du bureau, vieillant au repos du seigneur d'Imladris. Il l'invita ensuite à pénétrer dans la pièce et Evranï sut qu'Elrond attendait sa visite.
Lindir ferma la porte en bois derrière l'elfe et celle-ci se retrouva face à son ami. Elrond se trouvait devant elle, à seulement quelques pas. Elle vit avec facilité l'inquiétude et l'incompréhension qui tiraient les traits de son visage pourtant habituellement indéchiffrable.

- Mára aurë, Mellon nin (bonjour, mon ami), commença-t-elle.
- Mára aurë, vous êtes-vous reposée, interrogea le seigneur des lieux.
- Je vais beaucoup mieux à présent, elle lui adressa un sourire rassurant avant de poursuivre, veuillez me pardonner, hier j'étais sous le choc, je n'espérais pas vous revoir.

Elrond lui adressa un tendre sourire avant de l'inviter à prendre place autour de la table ronde qui se trouvait sur la terrasse de son bureau. Un service à thé était prêt, l'eau fumante dans une théière blanche. Il leur servit à chacun une tasse et l'observa un court instant alors que celle-ci regardait la cité qui rayonnait sous ses yeux. Elle semblait ébahie par le paysage, semblant re-découvrir quelque chose qu'elle pensait avoir perdu. Que s'était-il passé pour qu'il retrouve son amie dans un tel état, amie que tous pensaient morte.

- Où se trouve Arafinwë, s'enquit l'elfe sinda.
- Nous avons mis à sa disposition une chambre, elle s'y trouvait encore il y a une heure, répondit Elrond. Je ne pense pas qu'elle en sortira d'elle-même, elle est effrayée.

Arafinwë - Tome I : Secrets et mensonges Où les histoires vivent. Découvrez maintenant