À tort ou à raison

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Italique = langage elfique
Normal = langage commun

Un silence pesant s'était installé dans le salon royal

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Un silence pesant s'était installé dans le salon royal. Les deux époux se tenaient là, l'une abasourdie par la réaction d'Arafinwë, l'autre passablement énervé par celle-ci. Ce n'est que lorsque le prince héritier pénétra dans la pièce qu'ils sortirent de leur torpeur, Thranduil reprenant son éternel air impassible.
Cependant, Legolas était loin d'être dupe. De sa rencontre expéditive avec sa sœur dans les couloirs, il avait compris qu'un désaccord semblait avoir eu lieu entre elle et ses parents, ou plutôt son père. Il ne fallait pas être aveugle pour se rendre compte qu'il était sévère avec Arafinwë, bien plus qu'il ne l'était habituellement avec son fils. L'archer avait du mal à en comprendre les raisons.

- Bonsoir Adar (père), bonsoir Naneth (mère), salua-t-il, main sur le cœur.
- Bonsoir Ion nin (mon fils), répondit simplement le souverain, comme s'il ne s'était rien passé quelques secondes plus tôt.

Sa réaction eut le don d'attiser la colère d'Evranï. Ainsi, elle ne répondit pas à son fils, fusillant l'elfe sinda du regard.

- Voilà tout ce que tu trouves à dire Thranduil, signifia la mère de Legolas bras croisés sous sa poitrine, traduisant ainsi son énervement.

Son époux lui jeta un regard ennuyé qui ne fit qu'envenimer plus encore la situation. Se fichait-il d'elle ? Comment pouvait-il être si détaché ? Il semblait ne ressentir aucune émotion, aucun regret ; son attitude était exécrable.

- Souhaites-tu réellement que je te dise ce que je pense des caprices d'Arafinwë, lâcha-t-il d'un ton détaché et hautain.
- Les caprices, répéta-t-elle comme pour se convaincre qu'elle avait mal entendu. Dis moi que je rêves Thranduil. Au-delà du fait que tu insinues qu'Arafinwë est une enfant pourrie et gâtée, tu sous-entends qu'elle a reçu mauvaise éducation de MA part. Hors elle ne s'est jamais comportée ainsi et tu ne sembles pas prendre conscience que cette situation est le résultat de ton acharnement sur elle, cracha l'elfe, hors d'elle.

Le roi des elfes haussa un sourcil sous les accusations et le regard noir qu'Evranï lui lançait. Le prince héritier, de son côté, observait la scène, mal à l'aise. Vraisemblablement, le dîner allait se dérouler dans une ambiance électrique, si dîner il y avait. Sa mère semblait plus proche de vouloir cogner son père que de vouloir s'assoir et partager un repas en famille. Il n'était pas au fait de ce qu'il s'était exactement passé quelques instants plus tôt, mais il ne semblait pas s'être trompé lorsqu'il avait incriminé son père dans cette histoire.

- Je n'ai jamais décrété que tu avais mal élevé Arafinwë, répondit-il en tentant de conserver un air impassible. Cependant, il ne semble pas qu'elle ait reçu l'éducation qui lui était incombée, et, bien que ce n'était pas problématique lorsqu'elle ignorait même notre existence, il apparaît maintenant primordial qu'elle assume ses responsabilités. Et vous ne semblez pas en prendre la mesure, ni elle, ni toi Evranï, finit-il d'un ton accusateur.

Arafinwë - Tome I : Secrets et mensonges Où les histoires vivent. Découvrez maintenant