La valeur de la famille

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Italique = langage elfique
Normal = langage commun

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La douleur fut fulgurante. Le cri d'Arafinwë raisonna dans la forêt alors que le dard de l'araignée déchirait le bas de son abdomen, transperçant sa chaire, libérant le venin mortel dans son corps. Elle avait si mal. La douleur était atroce. Elle sentait déjà son corps se raidir sous l'effet du poison. Elle avait silencieusement espérait que la douleur soit brève mais c'était tout l'inverse, et elle avait l'impression que son corps entier était consumé par les flammes. 
Elle heurta alors le sol, l'araignée l'ayant libéré de son emprise. Ouvrant difficilement les yeux, Arafinwë vit que le monstre avait reculé de quelques mètres. Les araignées semblaient effrayées par quelque chose mais la princesse en ignorait la raison. 
Elle entendit alors des sabots battre le sol et, bientôt, elle discerna les silhouettes difficilement d'une vingtaine de cavaliers sur le sentier, en provenance de l'est, de Vertbois-Le-Grand. Mais elle ne pouvait plus supporter la douleur tombant dans un profond coma. 
Les elfes sylvains avaient été alertés par le cri lancé par l'araignée abattue par l'elleth. À la suite de leur roi, ils s'étaient élancés au grand galop sur le sentier de terre et avaient rejoins le lieu du combat en quelques minutes. Le sang de Thranduil se glaça dans ses veines lorsque ses yeux se posèrent sur le corps de sa fille qui gisait au sol. La haine prit alors possession de son corps et il s'élança sur les monstres, dégainant son épée, tranchant la chaire putréfiée d'un premier monstre. Legolas donna l'assaut et le souverain sinda fut rejoint par la vingtaine de cavalier. 
Les araignées ne purent se défendre et, bientôt, leur sang noir souilla le sol de Grand'Peur. Lórindol mit alors pieds à terre et se détourna du combat, se précipitant vers Arafinwë qui gisait au sol, le corps secoué de spasmes. Accroupit près de la princesse de Vertbois-Le-Grand, il sortit de sa sacoche un antidote. Il fut alors rejoint par Legolas qui marqua un temps d'arrêt lorsqu'il vit l'état dans lequel se trouvait sa cadette. Elle était inconsciente et son corps était secoué de violentes convulsions. Elle avait une plaie béante prés de sa hanche droite. 

- Legolas j'ai besoin de ton aide, lui lança Lórindol. Il faut que tu la maintiennes pour que je lui administre cet antidote. 

Le prince héritier sortit de sa torpeur et s'abaissa près d'Arafinwë. Il redressa son corps et se positionna dans son dos puis glissa ses bras sous les aisselles de l'elleth, la maintenant fermement contre son torse. Autour d'eux, le combat continuait. Thranduil était fou de rage, aveuglé par la haine, tranchant ses ennemis sans la moindre once de pitié. 
Lórindol saisit le visage d'Arafinwë entre ses doigts, attrapa l'antidote de sa main libre avant de le porter à la bouche de l'elleth. Il laissa le liquide couler entre ses lèvres avant de fouiller à nouveau dans sa sacoche. Il en sortit une fiole contenant un désinfectant et de nombreux bandages alors que les convulsions s'étaient quelque peu calmées. Le blond observa ensuite la plaie, alors, il ne put retenir une grimace. Elle n'était pas jolie à voir. 

- J'ai besoin que tu la maintiennes encore, expliqua le blond en saisissant le désinfectant. 

Legolas acquiesça, démunie devant la douleur de sa sœur. Il regarda donc Lórindol nettoyer la plaie. Alors qu'il la désinfectait, Arafinwë fut prise de nouveaux spasmes et le prince héritier eut quelques difficultés à maintenir son corps un tant soit peu immobile. 
Il ne restait que trois monstres lorsque la haine de Thranduil laissa place à la peur. Il se précipita aux côtés de ses enfants et s'arrêta à quelques pas, observant, impuissant, le corps meurtri de sa fille alors que Lórindol lui donnait les premiers soins. Legolas se tourna vers lui lorsqu'il entendit le tintement de sa lame contre le sol. Le sinda était sonné, choqué.

Arafinwë - Tome I : Secrets et mensonges Où les histoires vivent. Découvrez maintenant